L'article 30 étant maintenu dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023, les syndicats mettent à exécution la mobilisation qu'ils avaient annoncée en début de semaine.
Dès aujourd'hui, les pharmaciens sont appelés à engager un mouvement de protestation contre l'article 30 prévoyant des appels d'offres pour les médicaments. Ainsi, les titulaires peuvent informer la population, via une affiche, sur la menace que représente cette mesure pour la pharmacie mais aussi pour leurs traitements.
Les syndicats ainsi que les groupements mettent à disposition des informations précises pouvant être reprises à destination des patients.
De plus, les patients sont invités à rejoindre le mouvement de protestation en signant une pétition.
Parallèlement, la pression sur les parlementaires se poursuit sur le terrain par le biais des pharmaciens qui alertent leur député. Car la position des représentants de la profession ne bouge pas d'un iota. L'objectif est d'obtenir le retrait pur et simple de cet article du PLFSS. Promettant des actions graduées dans le temps, Pierre-Olivier Variot, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), espère que le mouvement initié aujourd'hui sera suivi par l'ensemble des pharmaciens.« Je compte sur tous les pharmaciens pour afficher l'information dans leur officine et pour inciter leurs patients à signer la pétition », déclare-t-il. Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), est formel. « Notre contestation va monter en puissance et nous n'excluons pas une grève d'ici au 10 novembre si le projet est maintenu. Nous ne le laisserons pas passer, les enjeux sont trop colossaux. » Quant aux étudiants, ils se prononceront au cours de ce week-end sur cet article 30 qui, s'il venait à passer, affecterait fortement leur futur exercice professionnel.
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