La possibilité offerte aux pharmaciens de vacciner les patients contre la grippe n'a toujours pas été digérée par certains infirmiers libéraux.
Comme l'évoque le site « Espaceinfirmier.fr », une campagne de communication va ainsi être lancée par l'Union régionale des professionnels de santé (URPS) des infirmiers libéraux de Nouvelle-Aquitaine afin d'inciter la population à se faire vacciner contre la grippe par leurs soins. « L'année dernière, tous les médias parlaient de la vaccination par les pharmaciens et les autres professionnels étaient oubliés », se lamente Isabelle Varlet, présidente de l'URPS des infirmiers libéraux de Nouvelle-Aquitaine, qui ne veut plus revivre la même situation que l'an passé. « Les médias n'ont visé que les pharmaciens alors qu'il y a d'autres professionnels de santé qui vaccinent (...) L'année dernière, les IDELS ont un peu moins vacciné que l'an passé parce que les pharmaciens ont pris leur part », veut-elle souligner. Son organisation s'apprête donc à engager une agence de communication et à mettre 50 000 euros sur la table pour concevoir des flyers et des affiches, mais aussi publier des publicités dans la presse et mettre au point des spots radio qui seront diffusés sur « France Bleu ». Un « gros investissement », reconnaît Isabelle Varlet, qui inspirera peut-être ses confrères et consœurs ailleurs en France.
L'initiative n'effraie en tout cas nullement Laurent Filoche, président de l'Union des groupements de pharmaciens d'officine (UDGPO), grand défenseur de la vaccination antigrippale en officine, qui n'y voit rien d'autre qu'un « combat d'arrière-garde ». « Venir en pharmacie pour se faire vacciner contre la grippe est désormais entré dans les mœurs, observe-t-il. Quoi qu'il arrive, on ne reviendra pas en arrière, donc cette initiative ne m'inquiète pas. Je trouve juste que c'est dommage. Après, chacun est libre de communiquer. S'ils préfèrent dépenser 50 000 euros pour ça plutôt que de les investir ailleurs, ça les regarde », juge-t-il.
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