L’obligation vaccinale contre le Covid-19 est entrée en vigueur aujourd’hui pour 2,7 millions de professionnels. Une petite minorité n'a toujours pas reçu de première dose, au sein de laquelle certains travaillent en pharmacie. Cependant, cette situation ne devrait pas entraîner de fermetures d'officine, tout du moins en métropole.
L’entrée en vigueur de l'obligation vaccinale, qui s'applique notamment aux pharmaciens et salariés de l'officine, pourrait-elle entraîner des fermetures temporaires de pharmacies ? Selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), cela ne sera pas le cas. En effet, il y aurait 3 000 à 4 000 salariés de l’officine non vaccinés à ce jour, sur les 120 000 que compte le réseau. Mais seulement 15 % des officines auraient un collaborateur dans ce cas. « Le nombre de non vaccinés étant relativement faible rapporté au nombre d’officines, il n’y aura aucune pharmacie menacée de fermeture aujourd’hui en métropole en raison de l’obligation vaccinale », estime-t-il. En revanche, aux Antilles, il n’est pas exclu que certaines pharmacies soient obligées d'abaisser le rideau, car les taux de vaccination des professionnels de santé libéraux y sont faibles (taux de 62 % en Guadeloupe et Martinique). C’est pourquoi le président de la FSPF a demandé au ministre de la Santé de reporter la date de l’obligation vaccinale dans les territoires ultramarins.
Dans ce contexte, une pétition dénonçant les professionnels de santé qui refusent la vaccination a été publiée aujourd'hui. Pharmaciens, médecins, associations de patients, hommes politiques, chefs d'entreprise… Ils sont 140 à l'avoir signé.
Pour les signataires, « il n’est pas tolérable, quand on s’occupe de personnes en situation de vulnérabilité, de les mettre, par sa pratique professionnelle, en situation de danger ». Ce qui est le cas lorsque l'on refuse de se vacciner contre une maladie aussi contagieuse qu’est le Covid.
Les signataires évoquent trois raisons à cette dérive : « La première réside dans l’ignorance dans le recrutement de personnes sur des formations et des qualifications techniques. La deuxième, notamment dans les établissements médico-sociaux, s’explique par la banalisation de la "maltraitance passive", celle qui s’insinue au quotidien dans la prise en charge des personnes dépendantes et qui a déjà été souvent dénoncées. La troisième est plus grave, surtout en ces temps de complotismes : les mouvements de thérapies parallèles et un certain nombre de phénomènes sectaires sont de plus en plus présents au sein des professionnels. »
Les signataires estiment qu’avant de sanctionner, « il est fondamental d’expliquer et de former convenablement ». Mais en cas de refus, il ne faudrait pas que cette volonté de rupture exprimée de façon violente ne soit pas suivie d’effets. « Ces actions doivent être considérées comme des autoradiations des Ordres, une impossibilité à pouvoir exercer des responsabilités de soignants auprès de personnes malades. Mais, plus loin encore, il faut que les familles, les aidants, et les autres acteurs de santé voient partir avec soulagement ceux qui brûlent leurs diplômes vers d’autres destinations professionnelles », revendiquent-ils.
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