Alors que le ministre de la Santé Olivier Véran a fait état, hier, d’une dégradation massive de la santé mentale des Français, de l’autre côté de la Manche, un sondage révèle les impacts de la crise sanitaire sur le moral des pharmaciens.
Selon un sondage mené par la Société royale de pharmacie (Royal Pharmaceutical Society-RPS)*, 54 % des pharmaciens britanniques (officinaux et hospitaliers) déclarent que la pandémie de Covid-19 a eu un « impact partiel » sur leur santé mentale et leur bien-être, alors que 31 % affirment qu'elle a eu un effet « significatif ».
Toutefois, la RPS souligne que la pandémie ne semble pas être à l'origine de ce mal-être. En effet, 72 % des pharmaciens estiment que leur travail a un impact négatif sur leur bien-être psychologique. Parmi les causes citées, la hausse de la charge de travail liée à l’augmentation des demandes, un nombre insuffisant de collaborateurs, les amplitudes horaires, ainsi que le manque de pause et de temps de répit. 89 % sont d’ailleurs menacés de burn-out selon les mesures standardisées (inventaire d’Oldenberg).
Selon les conclusions de la RPS, cette enquête révèle que 43 % des pharmaciens estiment que leur santé mentale n'est pas bonne. Des signaux qui inquiètent sur la situation de la troisième profession de santé du pays, alors que 30 % des pharmaciens ont songé au cours des derniers mois à quitter leur emploi, tandis qu’un autre tiers a même envisagé de renoncer au métier.
* Sondage mené en ligne du 24 septembre au 12 octobre 2020, 959 pharmaciens y ont répondu, dont 53 % d'officinaux et 23 % d'hospitaliers. 73 % sont des femmes et 64 % ont entre 30 et 59 ans.
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