Après avoir recueilli près de 50 000 signatures de soutien pour le maintien des pharmacies de premiers recours, Marc Alandry envisage la deuxième étape de son combat : la remise de sa pétition au ministère de la Santé.
Fort du soutien recueilli depuis l’automne dernier de près de 50 000 signataires sur le site change.org, des maires des 70 communes de la Haute Vallée de l’Aude, ainsi que de ses confrères de la région, Marc Alandry, titulaire à Couiza (Aude), s'apprête à porter ses doléances auprès de la préfecture et du ministère de la Santé (voir article « abonné »).
Le pharmacien, dont l’officine joue quotidiennement sa pérennité économique et celle de ses quatre emplois, poursuit sa croisade pour la reconnaissance de ces pharmacies de proximité. Il revendique une rémunération spécifique pour les services rendus par ces officines qui bénéficieraient d’une labellisation. Environ 2 500 pharmacies pourraient être ainsi concernées dans des territoires fragiles et devenues par la force des choses « des hôpitaux de brousse ».
Non que les médecins ne jouent pas leur rôle. Bien au contraire, souligne Marc Alandry, qui tient à rendre hommage « à ces praticiens engagés qui travaillent d'arrache-pied et sillonnent des routes en très mauvais état pour assurer leurs visites à domicile ». Cependant, il n’est pas rare que, pour des raisons d’éloignement, les médecins ne puissent plus assurer leur présence au cabinet, obligeant ainsi les pharmaciens à prendre le relais. Une fonction souvent vitale que leur reconnaissent les patients. En témoigne le récit de deux patients dans la presse régionale. Deux retraités de Couiza relatent ainsi le rôle majeur qu’a joué leur pharmacien dans des cas d’urgence absolue, lors d’un AVC et d’une occlusion intestinale.
Pour Marc Alandry, il n’est donc pas question pour les pharmaciens de se substituer aux médecins, mais bien d’assurer une médiation de premier recours en tant que premier maillon de la chaîne de soins, lorsque les praticiens ne sont pas en mesure d’intervenir. Cependant, qui pourra jouer ce rôle à l’avenir « dans la mesure où l’existence de nos officines est menacée », s’interroge Marc Alandry. Misant désormais sur une couverture médiatique nationale pour relayer son combat, il s’apprête à relayer demain 15 mai son message sur les ondes de France Inter. En attendant d’être reçu par la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
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