Alors que la vaccination des enfants contre onze maladies va devenir obligatoire en 2018, « Le Parisien » fait état d’une étude sur les possibles effets neurotoxiques de l’aluminium présent dans les vaccins, dont n’aurait pas parlé l’agence du médicament (ANSM).
Des études menées par le Pr Gherardi, chef du service à l’hôpital Henri Mondor de Créteil, et financées par l’ANSM, montreraient de possibles effets neurologiques dus à l’aluminium présent dans les vaccins. Selon ces études, certaines personnes pourraient être génétiquement sensibles à l'aluminium et développer ainsi une maladie, la myofasciite à macrophages, après une vaccination renfermant des adjuvants aluminiques. Sur un ton polémique, le journal « Le Parisien » écrit que cette étude a fait l’objet d’un avis du Conseil scientifique de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) qui « n’a jamais été rendu public ». Dominique Martin, directeur général de l’ANSM, répond en indiquant qu’il s’agissait « d’une recherche très préliminaire et fondamentale, essentiellement sur la souris, qui ne change rien à l’analyse bénéfice/risque des vaccins qui contiennent de l'aluminium », utilisés depuis plus de 80 ans dans le monde entier.
Rappelons que l’étude en question a été réalisée par le Pr Gherardi qui estime de longue date que les adjuvants aluminiques des vaccins pourraient être à l’origine de la myofasciite à macrophages. Mais cette hypothèse est très controversée au sein de la communauté scientifique, et aucun lien de causalité n’a pu être établi entre myofasciite à macrophages et les injections vaccinales avec adjuvant aluminique.
Aujourd’hui, si le chercheur monte au créneau, c'est surtout pour obtenir des fonds pour poursuivre sa recherche. « Devant l’immense chantier, nous avons besoin de 550 000 euros », déclare-t-il au « Parisien ». Toutefois, le Pr Gherardi semble se tromper de cible, car l’ANSM rappelle qu'elle « n’est pas un organisme destiné à financer la recherche, même si elle dispose d’un petit budget alloué aux projets de recherche ». Le chercheur devra donc se tourner vers d’autres organismes financeurs.
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