Alors que les indemnisations tardent à être versées à leurs confrères touchés par l’ouragan Irma en septembre 2017, les pharmaciens de Guadeloupe et de métropole continuent de faire preuve de solidarité.
Il y a un an, l’ouragan Irma touchait les îles caraïbes et plus particulièrement Saint-Barthélemy et Saint-Martin (voir notre article « abonné »). Sur cette dernière, huit des dix pharmacies ont subi de graves dégâts. Deux d’entre elles n’ont toujours pas rouvert leurs portes. « Elles sont en instance de réouverture et elles font le maximum pour ouvrir avant l’expiration du délai d’un an », décrit Olivier Berry, président de l’URPS pharmaciens de Guadeloupe, précisant qu’un titulaire a déposé « une demande de transfert provisoire par rapport au délai de fermeture d’un an et que le second tente d’obtenir une dérogation ou tout au moins un délai supplémentaire ».
Alors que les indemnisations se font toujours attendre, la profession poursuit son soutien aux pharmaciens sinistrés. Le syndicat des pharmaciens de la Guadeloupe (SDPG) et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) ont fait un appel au don sur le principe d’une garde (150 euros) offerte. De son côté, l’URPS a versé 12 000 euros collectés par la conférence nationale des URPS pharmaciens (CNUPL), un fonds auquel l’URPS Guadeloupe a abondé à hauteur de 1 400 euros.
La générosité des confrères s’est poursuivie sur le terrain par une visite permettant un constat de la situation. Car la complexité de la reconstruction n’est pas le seul défi que doivent affronter les pharmaciens sur cette île qui a perdu, en un an, 30 % de sa population active. Un phénomène qui n'a pas épargné les officines qui font face à une réduction de leurs propres effectifs en même temps qu'elles subissent une perte de leur chiffre d'affaires. Ainsi, comme le souligne Olivier Berry, « certaines officines se retrouvent à fonctionner avec un titulaire et un préparateur à temps partiel. Pour nombre d’entre eux, il y a des modifications des horaires d’ouverture pour pouvoir supporter l’amplitude horaire sur un poste ».
Cette surcharge de travail touche également la branche du bâtiment affectant les pharmaciens dans leur vie privée. Aussi « beaucoup de confrères connaissent des difficultés dans la reconstruction de leur propre habitation. Il n’y a ni de possibilités matérielles de reconstruire, ni de paiement des assureurs », ajoute Olivier Berry.
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