Baisse de prix massive sur les antihypertenseurs

Publié le 10/02/2015

Une nouvelle série de diminution de prix vient d’être publiée aujourd’hui au « Journal officiel ». A compter du 16 février 2015, les tarifs des inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et des sartans, seuls ou en association avec l’hydrochlorothiazide, vont être revus à la baisse (avis n° 115, n° 116, n° 117, n° 118, n° 119, n° 120, n° 121, n° 122, n° 123, n° 124, n° 125 et n° 126). Ces réductions tarifaires, prévues par la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2015, deviendront effectives à l’officine 50 jours plus tard, soit le 6 avril prochain.

Pour les sartans, il s’agit d’un « alignement sur les prix les plus faibles, comme cela a été fait pour l’atorvastine en 2014 », indique l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF). Ces baisses s’ajoutent à celles déjà intervenues depuis le début de l’année sur 200 références (Aranesp, paracétamol, Montelukast, Symbicort, Celebrex…) et à la diminution de 25 % des prix des génériques de plus de cinq ans prévue ce mois-ci, précise le syndicat. « Ces mesures coûteront environ 300 millions d’euros à l’officine, soit environ 13 700 euros par pharmacie, sans aucune perspective de croissance », s’inquiète Martin Muller, chargé de l’économie à l’UNPF.

Ces nouvelles modifications tarifaires sont « catastrophiques » pour les officines, juge également Philippe Besset, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). En effet, celles-ci n’étaient pas encore déterminées lors des négociations sur la nouvelle rémunération. Philippe Besset compte donc sur les premières conclusions de l’observatoire du suivi des honoraires attendues pour le 31 mars, afin de mesurer l’impact de ces baisses de prix sur l’économie officinale et de décider d’éventuelles mesures compensatrices. « C’est probablement au niveau de la ROSP qu’il faudra jouer pour que l’effet soit immédiat pour les pharmaciens », avance Philippe Besset.