Depuis deux semaines, le Royaume-Uni atteint des pics de contamination de Covid-19. Le nombre de cas oscille entre 30 000 et 40 000 par jour, avec plus d'une centaine de décès quotidiens. Et ce malgré une campagne de vaccination massive.
Lundi 18 octobre, 49 156 cas de Covid étaient détectés au Royaume-Uni. Une augmentation de 16 % par rapport à la semaine dernière, et le nombre le plus élevé depuis la mi-juillet. Depuis cet été, le pays observe également plus d’une centaine de morts par jour, pour un total de 138 000 décès depuis le début de l'épidémie. Le taux d'hospitalisation quotidien a également augmenté, de 500 cet été à plus de 900 aujourd'hui.
À titre de comparaison, la France observe une moyenne de 4 000 cas et une trentaine de morts par jour. Le taux d’incidence outre-Manche est de 410 cas pour 100 000 habitants, presque dix fois plus élevé que dans l’Hexagone.
Cette hausse fait suite à la levée des restrictions sanitaires en juillet, l’organisation d’événements sans passeport vaccinal, ou la fin du port du masque obligatoire (15 % des Anglais déclarent ne pas porter le masque).
Côté vaccination, 79 % des plus de 12 ans, soit 45 millions de personnes, sont totalement vaccinés aujourd'hui au Royaume-Uni. Mais cette avance pourrait être une des causes des difficultés rencontrées par le pays : les premières personnes vaccinées sont victimes de la baisse d'immunité face au virus, d'autant plus que le vaccin utilisé était celui d'AstraZeneca, moins efficace que les autres. Enfin, la campagne de rappel ne rencontre qu'un succès mitigé : 41 % des personnes vaccinées il y a plus de six mois ont reçu une nouvelle injection.
D'autres causes ont été avancées pour expliquer la situation du pays. En plus du climat hivernal, favorable au retour de la maladie, et l'arrivée du variant Delta, Simon Clarke, professeur de microbiologie cellulaire à l'université de Reading, a déclaré à la presse que le taux d'infection chez les enfants en âge scolaire « est clairement la force motrice derrière cette marée soutenue de nouvelles infections ». Aujourd'hui, seulement 15 % des écoliers entre 12 et 15 ans ont reçu leur première dose de vaccin.
D'autres voix avancent que le nombre de cas élevé est dû au très fort taux de test en Grande-Bretagne, qui en conduit deux fois plus que la France et six fois plus que l'Allemagne.
Un facteur différentiel, toutefois, pourrait aussi être surtout la large disparité entre le Royaume-Uni et le reste du continent, dont la France, concernant les indemnités maladies. Leur taux très bas fait que beaucoup de Britanniques infectés par le Covid ont été contraints de venir au travail, et ont pu contaminer leurs collègues.
Cette envolée ne joue pas en faveur du gouvernement de Boris Johnson, lui-même contaminé par le virus en avril après avoir traité le sujet avec désinvolture. Ainsi, de plus en plus de voix s'élèvent pour demander le retour des restrictions sanitaires. Lundi, le gouvernement anglais a préféré botter en touche, avançant qu'il était plus important de « trouver le juste équilibre entre la protection des vies et des moyens de subsistance ».
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