Un dépistage du cholestérol héréditaire enfant-parent à grande échelle est la seule méthode permettant d'identifier ceux ayant le risque le plus élevé d'avoir une attaque cardiaque prématurée. Il permettrait d'éviter 600 infarctus par an en Angleterre et au pays de Galles.
C'est en tout cas le principal résultat d'une vaste étude conduite par l'Institut Wolson de médecine préventive à l'université Queen Mary, à Londres, publiée dans la revue américaine « New England Journal of Medicine ». Les chercheurs mettent en avant que ce dépistage est tout à fait réalisable par les professionnels de santé de premier recours, lors des consultations de routine pour la vaccination des enfants. Ils ajoutent que pour 1 000 enfants dépistés, huit personnes (quatre enfants et quatre parents) sont identifiées comme ayant une hypercholestérolémie familiale et présentent donc un risque accru de développer des maladies cardiovasculaires. En effet, lorsque le dépistage est positif chez l'enfant, ses parents sont contactés pour être dépistés à leur tour.
Les auteurs rappellent que sans traitement préventif chez les jeunes, les porteurs de ces mutations génétiques voient le risque d'avoir une crise cardiaque avant 40 ans décuplé. Or la fréquence de ces mutations responsables d'une hypercholestérolémie héréditaire chez les enfants est de 1 sur 270, soit près du double que ce qui avait été précédemment estimé (1 sur 500). L'étude s'appuie sur les données de plus de 10 000 enfants dépistés dans 92 centres médicaux en Angleterre et au pays de Galles.
Avec l'AFP.
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