Acteurs de santé de proximité, les pharmaciens seront impliqués dans la gestion de crise en cas d’épidémie de COVID-19.
Priorité N° 1 du ministère de la Santé, la lutte contre le coronavirus COVID-19 a fait l’objet, ce matin, de la première réunion du nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran, avec les représentants des professionnels de santé, dont les syndicats de pharmaciens, Jérôme Salomon, directeur général de la santé (DGS) et Nicolas Revel, directeur général de la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM). L’occasion pour les pharmaciens de répondre présents.
En tant que professionnels de santé de proximité, ils sont en effet appelés à être des relais de confiance tant auprès de la population que des pouvoirs publics. « Il nous sera demandé de relayer des messages de prévention, des consignes et des informations en toute transparence auprès de la population, voire, en période de crise, de servir de point logistique pour distribuer du matériel de protection, notamment auprès des médecins », décrit Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Il précise avoir réclamé que les pharmaciens puissent disposer d’éléments de langage afin de fournir une information homogène auprès de la population.
Les procédures mises en place dans les clusters, ces territoires où ont surgi des cas de contamination, comme aux Contamines-Montjoie, serviront de modèle en cas d’épidémie. « Ces procédures impliquent l’ARS, les hôpitaux et les acteurs libéraux. Il sera demandé à un pharmacien, face à un cas suspect, d’appeler le 15 et de répertorier les contacts des autres patients présents dans l’officine afin de pouvoir identifier d’éventuels foyers d’épidémie secondaires », expose Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Comme dans la distribution de comprimé d’iode, le réseau officinal pourrait être également impliqué dans la distribution de kits barrière, de gels alcooliques ou autres masques. Philippe Besset indique par ailleurs que Jérôme Salomon a fait référence au DP comme vecteur d’alerte d’épidémie auprès du réseau pharmaceutique. « Un message bloquant pourra s’inscrire ainsi sur les écrans de nos postes de travail », précise le président de la FSPF.
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