Les moyens usuels de protection contre la canicule, comme la climatisation ou le confinement dans des espaces frais, peuvent être bénéfiques à la circulation du virus. Un constat particulièrement inquiétant pour les EHPAD.
La menace d’une deuxième vague est bien réelle, a alerté hier le conseil scientifique qui estime « extrêmement probable » un retour en force de l’épidémie à l'automne. L’été garantit-il pour autant une période de répit grâce à la canicule annoncée ? Pas sûr. Car les dispositifs utilisés au cours des années précédentes pour lutter contre les fortes chaleurs pourraient favoriser la circulation du virus. Ainsi, l’Organisation météorologique mondiale (OMM), agence onusienne, a alerté fin mai sur les risques liés à l’utilisation de la climatisation et de la ventilation dans les espaces publics. Un brassage d’air recyclé pourrait se révéler comme un facteur favorisant la propagation du coronavirus.
Dans un avis du 21 mai dernier, le ministère de la Santé recommandait pour les systèmes de climatisation collectifs de vérifier l’étanchéité entre l’air repris des locaux et l’air neuf des centrales de traitement d’air, d’utiliser les filtres les plus performants possible sur le plan sanitaire et de faire réaliser régulièrement la maintenance globale des unités intérieures (nettoyage, désinfection) par des professionnels. Quant à l’utilisation de ventilateur, « elle est contre-indiquée dans les espaces collectifs de petit volume, clos ou incomplètement ouverts, dès lors que plusieurs personnes sont présentes dans cet espace, même porteuses de masques. »
De même, un autre dispositif, le maintien des personnes dans des pièces fraîches, peut s’avérer fatal dès lors que ces espaces sont trop réduits pour garantir le respect des règles de distanciation physique. Le dilemme se pose tout particulièrement dans les EHPAD, où l’ombre de la canicule de 2003 pèse encore. Or les consignes émises par les pouvoirs publics pour affronter les fortes chaleurs sont souvent reçues comme des injonctions contradictoires par les directeurs d’établissements, confrontés à des locaux inadaptés et à un manque de personnels.
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine