François Fillon et Alain Juppé ont notamment débattu, hier soir à la télévision, de la santé. L'occasion pour les deux candidats de la primaire de la droite et du centre de montrer leurs divergences.
Lors de leur dernier débat avant le deuxième tour de la primaire de la droite et du centre, dimanche, François Fillon et Alain Juppé se sont notamment affrontés sur les questions de santé. À propos de l'assurance-maladie, « j'ai une divergence assez profonde avec François Fillon, affirme Alain Juppé. Nous avons des points de convergence bien sûr (...) en revanche, moi je ne toucherai pas au taux de remboursement dont bénéficient aujourd'hui les Français, qui a déjà été rogné dans les années passées ». Pour remettre les comptes de l'assurance-maladie à flots, le maire de Bordeaux préconise une vérification plus stricte des conditions d'ouverture des droits et préfère agir sur la gestion des caisses, sur la lutte contre la fraude « qui est réelle », et recadrer l'aide médicale d'État (AME).
De son côté, François Fillon dit vouloir « désétatiser » et « débureaucratiser » le système de santé français. « Alors oui, je propose que la Sécurité sociale se concentre sur les risques principaux », lance-t-il. Le député de Paris, qui veut limiter à 2 % par an la progression des dépenses de santé, propose de concentrer les remboursements sur « les affections graves et de longue durée » et de confier la prise en charge du « petit risque » et des médicaments « de confort » aux complémentaires santé. Ceux qui n'ont pas accès à l'assurance privée pourraient, selon lui, bénéficier « d'un régime spécial de couverture accrue ».
Au-delà de l'assurance-maladie, Alain Juppé affiche sa volonté de « consolider et non pas casser » la protection sociale « existante », François Fillon faisant valoir pour sa part que le pays « n'est plus en 1945 » et que le modèle social si souvent invoqué produit aujourd'hui « 6 millions de chômeurs », le déclassement et une pauvreté croissante. « La meilleure politique sociale, c'est l'emploi », assène-t-il.
Avec l'AFP.
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