ON LE VOIT, les syndicats ne sont pas tous sur la même longueur d’onde en ce qui concerne la réforme de la rémunération. Mais qu’en pensent les officinaux ? Nous leur avons posé la question sur notre site lequotidiendupharmacien.fr. Et le résultat est sans appel. Environ 63 % des internautes ayant répondu à notre enquête se disent défavorables au principe de l’honoraire d’un euro par boîte assorti d’une révision de la marge dégressive lissée (MDL). « Un honoraire, c’est un honoraire et il doit donc être pris comme tel, à savoir rémunérer un savoir faire, une reconnaissance d’un savoir », estime ainsi Bruno. Pour lui, « associer un honoraire à la boîte n’est pas réaliste et dangereux, car une boîte, c’est une entité variable et malléable ». « Le but de l’honoraire est de compenser la perte de marge due aux baisses de prix, pas de le financer par une baisse de marge, fait pour sa part remarquer Jean. Il faut sécuriser l’enveloppe globale du réseau ! On nous tue ! » Xavier craint, lui, que la mise en place d’un honoraire de 80 centimes d’euro sur une tranche qui pourrait disparaître en grande partie, ne fasse que repousser le grand saut. Fataliste, Christophe estime que « de toute façon les rémunérations vont baisser, quoi que l’on fasse. Ce n’est pas la peine de polémiquer, cela ne changera rien, la ligne est tracée, il va falloir tailler dans la masse salariale et contrôler nos achats ». Bernard se montre encore plus pessimiste : « En avant pour accélérer la fermeture des officines centrées sur le métier. Plus tu fais ton métier, plus tu perds. Coluche avait inventé le qui perd perd, nous, on y joue. Préparez-vous à agrandir vos rayons pour recevoir les nouvelles boîtes de trois, six, douze mois. Et toujours à un euro par boîte… »
À l’opposé, 30 % des internautes se déclarent favorables à la réforme de l’honoraire envisagée. Comme Guy qui affirme qu’« être favorable à ce nouveau mode de rémunération ne fait pas de nous de simples vendeurs, mais plutôt des professionnels de santé chargés de différentes missions ».
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