LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Les adjoints souhaitant s’installer disent être confrontés à un milieu bancaire très exigeant, pour ne pas dire hostile. Est-ce votre constat ?
JÉRÔME CAPON. - C’est un fait que face à la baisse du CA observé, au manque de visibilité en terme de nouvelle rémunération du pharmacien, les banques sont aujourd’hui plus frileuses et demandent davantage d’apport. Le ratio classique est de 15 à 20 % du prix d’acquisition de l’officine ciblée. Le niveau d’apport doit être en adéquation avec le plan de financement, plus le niveau d’apport est faible, plus l’officine cible devra être achetée peu chère. Il est difficile avec un apport faible de trouver une cible de belle qualité, les banquiers seront moins enclins à octroyer un crédit.
Afin de venir en aide à leurs adjoints souhaitant s’installer, trois groupements* ont conclu une convention avec INTERFIMO. Comment ce soutien à l’installation se matérialise-t-il ?
Il s’agit d’un dispositif que nous avons mis sur pied avec le LCL. Un prêt – entre 40 000 et 150 000 euros – souscrit en nom personnel par l’adjoint candidat à l’installation, va abonder son apport initial. Ceci permet d’équilibrer les apports respectifs du futur titulaire et d’un associé investisseur.
Il s’agit d’un crédit personnel assorti d’une franchise partielle, ce qui permettra au titulaire de ne supporter que les intérêts et l’assurance souscrite, durant cette période où il devra se consacrer au développement de son officine.
Quels sont vos critères de choix ?
Il faut tout d’abord préciser que ce prêt personnel proposé par le groupement ne vient qu’en complément du financement classique. Notre approche du dossier est identique à notre étude habituelle. Nous examinons la stratégie du candidat, son potentiel ainsi que celui de l’officine ciblée. L’adhésion à un groupement est un facteur important dans l’étude du dossier, mais ce n’est pas le seul élément.
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