Alors que des voix s'élèvent pour dénoncer des difficultés d'accès aux tests Covid depuis qu'ils ne sont plus systématiquement pris en charge, les chiffres de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) montrent que le recours aux tests de dépistage a très fortement augmenté la semaine dernière.
Entre le 15 et le 21 novembre, plus de 2,9 millions de tests PCR et antigéniques ont été validés, soit presque autant que lors de la semaine du 11 au 17 octobre, lors des derniers jours de la prise en charge des tests Covid pour tous. La semaine dernière, le nombre de tests a donc augmenté de 40 % (815 000 tests en plus) par rapport aux sept jours précédents (du 8 au 14 novembre). Cette augmentation est « particulièrement marquée » chez les enfants et les adolescents, avec une forte progression des tests salivaires depuis la fin des vacances scolaires. Néanmoins, la tendance est à la hausse pour toutes les autres tranches d'âge, une première depuis le 15 octobre. Impossible en revanche de savoir quelle est la proportion des tests payants, la DREES n'étant pas en mesure de les distinguer des tests gratuits.
Sur les près de 3 millions de tests Covid effectuées la semaine dernière, environ la moitié était des tests antigéniques (50,2 %). Leur nombre, en volume, a donc considérablement augmenté d'une semaine à l'autre même si leur part, en comparaison des tests PCR, continue à diminuer légèrement (52,8 % de tests entre le 8 et le 14 novembre). Les tests antigéniques sont tout de même plébiscités par deux catégories d'âge en particulier : les 16-25 ans, qui les ont préférés aux tests PCR dans plus de 67 % des cas, et les 26-40 ans (+ de 61 %).
Ces derniers jours, des personnalités politiques (Jean-Luc Mélenchon, Michel Barnier, Marine le Pen…), et scientifiques (Gilles Pialoux, Mahmoud Zureik, Christine Rouzioux…) ont appelé le gouvernement à revenir sur sa décision de ne plus en prendre en charge les tests Covid pour tous quel que soit le motif. Alors que la France est confrontée à une reprise épidémique intense, la virologue Christine Rouzioux est allée jusqu'à qualifier cette mesure de « dramatique et discriminatoire » et estime que le nombre de cas est probablement « sous-estimé » actuellement. Arguant de son côté que l'immense majorité de la population (vaccinés, mineurs, non vaccinés avec prescription…) a toujours accès à des tests pris en charge, le gouvernement reste pour l'instant inflexible. Le ministre de la Santé a également annoncé ce 25 novembre que les résultats des tests PCR et antigéniques effectués pour obtenir le passe sanitaire ne seraient désormais plus valables que pendant 24 heures, contre 72 heures aujourd'hui.
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