Plus de la moitié des effets secondaires observés ne seraient pas rapportés dans les études publiées à la suite d’essais cliniques sur de nouvelles molécules. C'est ce que suggère une étude menée par l’université de York.
L'étude, publiée dans la revue PLOS Medicine, consistait en une revue de la littérature. Selon celle-ci, les effets secondaires des médicaments auraient tendance à être sous-signalés, alors que les bénéfices thérapeutiques, eux, seraient toujours rapportés au sein des essais cliniques.
Les chercheurs se sont penchés sur les publications scientifiques de ces essais et ont calculé que 64 % des effets secondaires associés aux molécules étudiées, bien que correctement archivés, ne figuraient pas dedans.
Les auteurs montrent par exemple que lors d’essais cliniques portant sur quatre nouveaux traitements, 198 décès ont été enregistrés parmi les participants dans les fichiers de données du laboratoire concerné, mais seulement 29 décès ont été rapportés dans la publication scientifique de cet essai. Autre exemple cité par les auteurs, qui militent pour plus de transparence : un rapport non publié portant sur un essai clinique d’une autre molécule évoquait 15 suicides parmi les participants ayant reçu le médicament. La publication, elle, n’en citait que sept. « Il est très inquiétant que les publications ne rapportent qu’une petite partie de l’ensemble des données, et que les patients et les professionnels de santé prennent des décisions basées sur des informations incomplètes », déplorent les auteurs de l'étude.
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