Alors que les infections sexuellement transmissibles (IST) continuent d'augmenter à travers le monde, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle à un meilleur accès aux services de dépistage et de diagnostic.
Secoués par la pandémie du Covid-19, les systèmes de santé du monde entier ont accumulé du retard dans la prévention, le dépistage et le traitement des infections sexuellement transmissibles (IST). Ainsi, l'OMS constate une hausse notable des IST, qu'elles soient nouvelles (mpox, ebola, zika) ou déjà connues (chlamydiose, syphilis et gonorrhée) et ce, autant dans les pays les plus développés que dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
« Chaque jour, plus d'un million de nouvelles infections sexuellement transmissibles sont contractées. Cependant, le suivi et la compréhension des tendances des nouvelles IST dans les pays à revenu faible et intermédiaire sont entravés par un accès limité aux tests de diagnostic », constate l'institution. Or, « Le dépistage et le diagnostic précoces sont essentiels pour arrêter la propagation des IST. Lorsqu'elles ne sont pas traitées, certaines peuvent entraîner des résultats irréversibles à long terme et peuvent être potentiellement mortelles », a déclaré la Dre Teodora Wi, responsable des infections sexuellement transmissibles au sein des programmes mondiaux de l'OMS sur le VIH, l'hépatite et les IST.
Devant ce phénomène qui constitue une réelle menace sur la santé publique, l'OMS demande aux pays d'améliorer l'accessibilité des tests de dépistage des IST à faible coût, afin d'améliorer la collecte de données et le suivi des IST affectant les personnes dans le besoin. Elle rappelle également la nécessité de multiplier les campagnes de sensibilisation auprès des populations afin de diminuer les comportements à risques.
L'OMS s'est aussi attelée à la création de profils de produits cibles (TPP) pour les dispositifs de diagnostic au point de service (« point of care tests » en anglais). Ces technologies permettent de tester le patient directement chez lui ou sur le lieu d'intervention et pas seulement à l'hôpital, en clinique ou en pharmacie. Le but des TPP est de s'assurer que les produits sont conçus et fabriqués pour répondre aux besoins cliniques des populations à risque et qu'ils sont sont sûrs, efficaces et adaptés à l'environnement d'utilisation.
Selon l'OMS, 374 millions de nouvelles infections par chlamydia, gonorrhée, syphilis et trichomonase ont lieu chaque année dans le monde. Plus de 500 millions de personnes âgées de 15 à 49 ans ont une infection génitale par HSV ou herpès. Par ailleurs, plus de 311 000 décès par cancer du col de l'utérus chaque année sont causés par le papillomavirus humain (HPV), contre lequel les pharmaciens pourront vacciner les moins de 16 ans dès la rentrée prochaine, sous réserve de publication des textes officiels correspondants, qui sont toujours attendus.
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