La Haute Autorité de santé (HAS) rendra prochainement un avis sur l'ensemble des vaccinations obligatoires pour les soignants. Une décision qui s'appuiera notamment sur les réponses données par les organisations représentant les professionnels de santé concernés.
D'ici à la fin du mois de mars, la HAS va en effet « évaluer la pertinence de modifier les obligations vaccinales en vigueur concernant la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et l’hépatite B qui s’imposent aux étudiants et professionnels des secteurs sanitaire et médico-social (exerçant en établissement ou libéraux), dont ceux en contact étroit et répété avec des jeunes enfants ». L'autorité se prononcera également ce mois-ci sur le maintien ou non de l'obligation vaccinale des professionnels de santé contre le Covid-19. Pour rendre cette décision, la HAS se basera évidemment « sur les dernières données de l’épidémiologie, sur les risques de transmission en milieu professionnel et sur les vaccins disponibles », mais aussi sur les retours des professionnels concernés, appelés à s'exprimer via un questionnaire. Lancée le 17 février, cette consultation publique va prendre fin ce vendredi 3 mars. Comme le précise la HAS, « seuls peuvent répondre les organismes ayant la personnalité morale : associations de patients et d’usagers du système de santé et des secteurs social et médico-social, sociétés savantes, collèges nationaux professionnels, Ordres professionnels, syndicats de professionnels de santé, institutions ou organismes public, établissements de santé ou médico-sociaux, entreprises, etc. ».
L'objectif de cette consultation est précisément « d’obtenir des propositions et des éléments nouveaux pour enrichir, compléter et finaliser le travail des experts de la HAS. (Elle) doit permettre de mesurer la lisibilité, l’acceptabilité et l’applicabilité du projet de recommandations. Il s’agit également de confronter les réflexions des experts de la HAS aux opinions et aux pratiques des patients, usagers ou professionnels », explique l'autorité sanitaire. Les contributions reçues seront ensuite analysées mais elles n’auront « pas vocation à être intégrées de manière exhaustive dans la version finale de la recommandation », prévient la HAS. L'avis du Conseil consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE), saisi par le ministère de la Santé, devra lui aussi être pris en compte, notamment.
Dans un projet de recommandation, publié en février, la HAS avait notamment évoqué la possibilité de lever l'obligation vaccinale imposée aux soignants concernant le Covid-19 et le DTP (sauf pour les professionnels exerçant à Mayotte dans ce dernier cas). L'autorité souhaitait aussi un maintien partiel de l'obligation vaccinale au sujet de l'hépatite B. Reste à voir maintenant si les résultats de la consultation publique feront évoluer ou non ces préconisations.
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