Désirant peser davantage dans les débats sur l’avenir de la pharmacie, le groupement Lafayette, fort de ses 200 pharmacies, vient d'adhérer à la chambre syndicale des groupements et enseignes Federgy.
Les échanges s'étaient intensifiés au cours des six derniers mois entre le groupement Lafayette et la chambre syndicale Federgy, désormais présidée par Alain Grollaud, président du groupement Optipharm (voir notre article « abonné »)*. Ce choix a été motivé par la volonté de Lafayette de s’inscrire dans une démarche militante pour défendre la pharmacie de proximité à travers les groupements et les enseignes.
L’actualité a convaincu Hervé Jouves, président de Lafayette, de l’urgence de rejoindre les neuf autres groupements et enseignes membres de Federgy, représentant une pharmacie française sur trois. « Compte tenu des incertitudes qui pèsent actuellement sur notre profession, il y a urgence à faire front commun. Il est inadmissible que les pharmaciens soient confrontés à des changements permanents. En tant que chefs d’entreprise, ils ne peuvent accepter que la règle change tous les six mois », s’insurge Hervé Jouves. Et de souligner des mesures parfois même contradictoires, comme la diminution de l’honoraire complexe, la délivrance à l’unité dans le cadre de la loi antigaspi, la réforme du NS (voir notre article « abonné ») ou encore plus récemment les modifications des conditions de la vente en ligne.
À ce sujet, il salue la décision du nouveau ministre de la santé, Olivier Véran, qui a supprimé hier soir la notion de plateforme du texte du projet de loi. « C’est un signe favorable, même si nous demandons davantage de clarté dans l’article 34, notamment en ce qui concerne la politique de prix et la nature des produits ou encore les locaux déportés », souligne le président de Lafayette. Il invite le ministre à entendre les groupements et enseignes, notamment en ce qui concerne les solutions digitales mises en place par ces derniers.
Hervé Jouves, qui avait quitté l’Union des groupements de pharmacies d’officine (UDGPO) l’été dernier (voir notre article « abonné ») dans le souci de renforcer l'unité des pharmaciens, plaide pour un rassemblement de la profession. Les différentes instances de la profession, syndicats y compris, sont, selon lui, complémentaires et doivent jouer de concert afin de peser sur les décisions politiques. Dans cet objectif, il encourage les autres groupements à venir ou à revenir vers Federgy « afin d’être encore plus représentatifs » (voir notre article « abonné »).
*Y adhèrent également Alphega, Apsara, Ceido, Evolupharm, Giropharm, Objectif Pharma, Optipharm, PharmaGroupSanté et PharmaVie.
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