Pilule de 3e génération

L’affaire va finalement être instruite

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Publié le 30/10/2020

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Huit ans après la plainte déposée par Marion Larat, qui attribue son AVC de 2006 à la pilule microdosée Méliane (Bayer), la cour d’appel de Paris a décidé que son instruction devait bien avoir lieu. La Bordelaise, handicapée à 65 %, a été la première Française à porter plainte fin 2012, pour « atteinte involontaire à l’intégrité de la personne ». L’année précédente, la commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux avait reconnu un lien causal entre la prise de cette pilule et l’accident, ce qui avait ouvert la voie à une centaine d’autres plaintes et anticipé le déremboursement des pilules de 3e et 4 générations. Mais en 2017, le parquet de Paris a classé l’enquête, puis une ordonnance de non-lieu a stoppé la procédure de sa plainte avec constitution de partie civile en octobre 2018. L’appel déposé par la jeune femme a finalement porté ses fruits. Au civil, la justice a décidé en septembre de lui allouer des indemnités pour préjudices subis de 4,5 millions d'euros ainsi qu'une rente annuelle de 25 000 euros.