Les 50 000 premières doses du vaccin Moderna arrivent sur le territoire français cette semaine, un total de 100 000 doses est attendu en janvier, puis de 500 000 doses en février, avant de passer à 1 million de doses mensuelles en mars et avril et à plus de 2 millions en mai et juin. Ces capacités s’ajoutent à la fourniture des doses de Comirnaty par Pfizer-BioNTech, qui a déjà livré 1,14 million de doses à la France et qui prévoit des dotations de 500 000 doses par semaine jusqu’à la fin du mois de février. Une comptabilité établie par le ministre de la Santé, Olivier Véran, jeudi dernier, et qui pourrait être revue à la hausse, selon la secrétaire d’État à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher. D’une part par le biais d’un fort soutien des États pour aider les industriels à augmenter leurs capacités de production. D’autre part parce qu’avant livraison, chaque pays de l’Union européenne est interrogé pour savoir s’il souhaite recevoir son quota fixé au regard de sa population. Si ce n’est pas le cas, les doses refusées sont proposées et réparties entre les autres États.
Des vaccins sanctuarisés
Pour la HAS, le vaccin de Moderna présente de nombreuses similitudes avec Comirnaty : même technologie, nécessité d’une administration en deux doses, niveau d’efficacité et profil de tolérance très satisfaisants et équivalents. Les deux vaccins occupent donc la même place dans la stratégie vaccinale, qui continue de viser en priorité « les 16 millions de Français les plus vulnérables et exposés » et en tout premier lieu les personnes âgées en établissement, « pour lesquelles nous avons voulu sanctuariser des doses vaccinales », précise la présidente de la HAS, Dominique Le Guludec. Concernant l’écart entre les deux doses à administrer – de 21 jours pour Comirnaty et porté jusqu’à 42 jours maximum par l’agence du médicament, et de 28 jours pour le vaccin de Moderna – la HAS ne se prononce pas mais rappelle, par la voix de la présidente du Comité technique des vaccins (CTV) Élisabeth Bouvet, qu’il peut généralement être allongé en vaccinologie.
Quant à la vaccination en pharmacie, la HAS ne l’envisage pas pour ces vaccins à ARNm, non seulement en raison des conditions de conservation et de logistique qu’ils impliquent, mais surtout parce qu’elle préconise la présence d’un médecin en cas de choc anaphylactique, même si cet effet indésirable est rare, de l’ordre de 10 cas par million de personnes vaccinées. « Ce problème allergique ne se retrouvera pas forcément dans tous les vaccins à venir et la recommandation pourra donc être différente », indique Dominique Le Guludec, rappelant que la HAS avait été très favorable à la vaccination antigrippale en pharmacie. Les prochains vaccins sur lesquels l’Agence européenne du médicament (EMA) devrait se prononcer sont ceux développés par AstraZeneca et Janssen, dont les dossiers complets sont attendus, si tout va bien, courant janvier.
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine