L'ensemble des syndicats de médecins libéraux appelle leur profession à la grève dès le 13 octobre, pour réclamer, notamment, une hausse du tarif des consultations et la reprise des discussions avec l'assurance-maladie.
Rejoints par la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), tous les syndicats représentatifs des médecins libéraux appellent à la grève le vendredi 13 octobre, pour la plupart de manière « illimitée ». La CSMF appelle précisément « tous les médecins libéraux, généralistes et spécialistes à suivre massivement ce mouvement de grève illimitée et à déprogrammer leur activité médicale », dans un communiqué. Le gouvernement doit « investir pour rendre attractifs » ces métiers, insiste la CSMF, qui veut notamment relancer les discussions autour du tarif de la consultation médicale.
Les représentants des médecins libéraux n'ont pas digéré le règlement arbitral qui a fixé le tarif des consultations à 26,50 euros pour les généralistes (et 31,50 euros pour les spécialistes). Une revalorisation de 1,50 euro vécue comme un affront, alors que les organisations syndicales plaident pour un tarif entre 30 et 50 euros pour la consultation de base. « Nous mettons en garde le gouvernement sur l'extrême tension dans la profession », a averti la semaine dernière Jean-Christophe Nogrette, secrétaire général adjoint de la principale organisation de généralistes, MG France. « Ça va être une grève très dure, avertit le Dr Luc Duquesnel, chef de file des généralistes de la CSMF, dans « Le Quotidien du médecin ». Car au-delà de la fermeture des cabinets médicaux, il y aura aussi celle de la permanence des soins, tant de la part des médecins régulateurs que des médecins effecteurs. Cela va monter en puissance. Il y a déjà des médecins qui ont supprimé les rendez-vous sur leurs agendas en ligne, pour toute la semaine du 13 octobre », affirme-t-il.
Les médecins continuent également à dénoncer la proposition de loi du député Frédéric Valletoux (Horizons) visant à « améliorer l'accès aux soins par l'engagement territorial des professionnels ». Un texte redouté par les médecins libéraux car il pourrait, selon eux, introduire de nouvelles obligations, notamment en matière de gardes. Des inquiétudes auxquelles a répondu le directeur de la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM) dans un entretien accordé au « Quotidien du médecin ». « Frédéric Valletoux a redit clairement que son texte ne comportait pas d’obligation individuelle de permanence des soins, ni de régulation de la liberté d’installation », a tenté de rappeler Thomas Fatôme. Ce dernier « souhaite que la reprise des négociations puisse se faire sans tarder », tout en précisant cependant que la CNAM attend « des solutions nouvelles » des syndicats et ne « reformulera pas de propositions qui n'ont pas fonctionné ».
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