De la méthode. C’est ce que promet Philippe Besset, élu président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) le 27 mars, pour un mandat de trois ans. Il prend la succession de Philippe Gaertner dans un monde officinal en pleine effervescence. Vaccination, téléconsultation, dispensation protocolisée, exercice coordonné… les axes de développement de l’exercice professionnel ne manquent pas. « Il faut cependant sérier ces questions et avancer pas à pas », annonce le nouveau président. Il inscrit ainsi la vaccination et l’exercice coordonné, prérequis à la mise en œuvre de la dispensation protocolisée, au rang des priorités des neuf prochains mois.
Le nouveau président avait anticipé en soumettant l’ensemble des dossiers chauds de la pharmacie à un sondage*. Sur la base des résultats obtenus et des motions exprimées lors de l’assemblée générale consécutive à son élection, Philippe Besset a annoncé le 28 mars une série de décisions : il dispose d’un mandat pour ne pas signer l’avenant de la ROSP génériques et d’un autre pour défendre le remboursement de l’homéopathie.
Par ailleurs, une écrasante majorité des présidents départementaux ont voté en faveur d’une réunification du syndicalisme départemental. Une mesure qui risque faire couler beaucoup d’encre tant les dissensions sont grandes avec l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) (voir ci-dessous).
Le consensus règne en revanche au sein de la profession, pour soutenir auprès du sénat les amendements retoqués lors de la première lecture du projet de loi santé à l’assemblée nationale, le 21 mars. L'un de ces amendements porte sur la révision des modalités de calcul du nombre d’adjoints obligatoires dans l’officine (voir « Le quotidien du pharmacien » N° 3501 du 7 mars 2019).
Soutenir l'installation des jeunes
Enfin, Philippe Besset souhaite défendre auprès des sénateurs lors de l’audition prévue le 9 avril, l’interdiction du recours aux obligations convertibles en action (OCA) dans le financement des officines. La FSPF est du reste en train de développer un modèle alternatif inédit d’aide à l’installation des jeunes. Au travers de ce dispositif, dénommé « Pharmequity », les pharmaciens investisseurs pourront entrer directement au capital d’une ou de plusieurs officines (à concurrence de quatre) répertoriés sur un site dédié du syndicat. Cette approche du private equity, à l’échelle du pharmacien et pour le pharmacien, devrait recevoir l’assentiment de la profession. Selon le sondage réalisé par la FSPF, les pharmaciens se déclarent, à une écrasante majorité, favorables à la mise en place de dispositifs financiers d’aide à l’installation des jeunes. Parmi eux, près de la moitié souhaite pouvoir participer à des projets d’installation via une participation personnelle.
*Sondage réalisé du 18 au 25 mars 2018 sur un panel de 2 760 pharmaciens.
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