Parabens, bisphénols, PVC… Toutes ces substances chimiques nocives pour la santé et l'environnement pourraient être interdites dans tous les produits de grande consommation à l'horizon 2030.
Lundi 25 avril, la commission européenne a présenté un plan pour le moins ambitieux. Son objectif : réviser la législation européenne sur les produits chimiques « en ciblant les substances les plus nocives pour la santé humaine et l'environnement ». Dans le collimateur de Bruxelles, des familles entières de polluants. En haut de la liste des substances à bannir, on retrouve le PVC (polychlorures de vinyle) et ses additifs (dont les phtalates), les retardateurs de flammes, les PFAS (composés perfluorés), les bisphénols, les composants toxiques présents dans les couches, les parabens, les éthers de glycol… En tout, des milliers de substances chimiques devront donc disparaître de tous les produits de consommation courante : cosmétiques, crèmes solaires, jouets, biberons, tétines, emballages alimentaires, vêtements, appareils électroniques, peintures ou encore produits d’entretien. « Ces restrictions visent à réduire l’exposition des personnes et de l’environnement à certains des produits chimiques les plus dangereux en visant un large éventail d’usages, industriels, professionnels et dans les produits de consommation », explique le commissaire européen à l’environnement, Virginijus Sinkevicius.
Ces substances controversées, perturbateurs endocriniens et/ou jugées cancérigènes pour certaines d'entre elles, sont régulièrement dénoncées par les associations de consommateurs et celles qui défendent l'environnement. Le plan dévoilé par la Commission européenne a été qualifié d'historique par certaines ONG, qui saluent tout particulièrement le fait que des groupes entiers de polluants pourront être interdits grâce à cette nouvelle législation. Ainsi, les États ne seront plus contraints de faire du cas par cas. Un procédé lent et inefficace au vu du nombre considérable de substances chimiques utilisées par les différentes industries.
Au fil du temps, de nouvelles substances pourront être ajoutées à cette liste noire selon l'évolution des connaissances scientifiques. Chaque État membre pourra également proposer l'interdiction de polluants qui ne seraient pas mentionnés dans la liste de départ. Si l'ambition de Bruxelles est bien de supprimer tous les composants chimiques les plus dangereux en 2030, les premières interdictions pourraient être prononcées bien plus tôt, dès 2024. Les substances chimiques présentes dans la liste noire de Bruxelles pourront continuer à être utilisées à une seule condition, si leur usage est jugé comme étant « essentiel ».
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