La vaccination des élèves de 5e contre les infections dues au papillomavirus (HPV) sera reconduite pour la nouvelle année scolaire, ont indiqué les ministères de la Santé et de l'Éducation.
L’an dernier, près de 420 000 adolescents de 12 ans (48 %) ont reçu une première dose de vaccin, si l’on tient compte des 10 % de collégiens vaccinés en 5e et des vaccinations réalisées en cabinet libéral. La couverture vaccinale a ainsi fait un bond de 17 points chez les filles et de 15 points chez les garçons de 12 ans, entre le début et la fin de la première phase ciblant les élèves de 5e, selon Santé publique France.
« Compte tenu de ces premiers résultats encourageants, la campagne de vaccination sera reconduite cette année au collège », a donc décidé le ministère de la Santé. Si le taux de vaccination en 5e est faible (10 %) par rapport aux espérances des autorités de santé (qui attendaient un taux de 30 %), la campagne a toutefois entraîné des conséquences positives : « Elle a permis de proposer une vaccination gratuite et accessible au plus grand nombre, mais aussi de sensibiliser les jeunes et les parents, avec un effet positif probable sur la vaccination en ville », analyse le ministère de la Santé. L'objectif du gouvernement est toujours d'atteindre 80 % d'enfants vaccinés à l'horizon 2030.
En pratique, les autorités régionales de santé (ARS) et rectorats seront chargés d'organiser la campagne. La vaccination sera réalisée par des professionnels de santé sous organisation des ARS (et non par des personnels de santé de l'Éducation nationale). Elle nécessite l’accord écrit des deux titulaires de l'autorité parentale. Pour sensibiliser les parents, des messages leur ont été adressés à la fin de l'année scolaire écoulée. « Un second courrier leur sera diffusé d’ici à quelques jours afin de réitérer le message d'information », précise le ministère.
L'an dernier, les collèges privés avaient été peu nombreux à proposer cette vaccination. Interrogée sur le sujet, la ministre démissionnaire de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, a assuré que les collèges privés « se sont engagés à reprendre cette campagne si la responsabilité complète de l'organisation vient des équipes de l’ARS ».
Rappelons que la vaccination contre les infections à HPV peut être réalisée au collège, mais également à l'officine ou chez un autre professionnel de santé (médecin, infirmier, sage-femme).
Avec l’AFP.
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