Une cinquantaine d'académies, ligues, institutions, syndicats de professionnels de santé, collèges professionnels, sociétés médicales, associations de patients et personnalités ont lancé hier un appel aux pouvoirs publics pour une « vaccination universelle gratuite ou remboursée, sans distinction de sexe ou de risque, pour protéger filles et garçons ».
L'appel des 50 demande la mise en place d'un dépistage efficace et l'augmentation de la couverture vaccinale contre les papillomavirus des populations déjà ciblées « en rétablissant activement la vérité scientifique et donc la confiance vis-à-vis de ces vaccins actifs et très bien tolérés ». Les trois populations cibles actuelles sont les jeunes filles de 11 à 14 ans (rattrapage possible jusqu’à 19 ans révolus), les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) jusqu’à 26 ans et les patients immunodéprimés. Malheureusement, « cette politique de prévention peine à atteindre ses objectifs », les signataires rappelant que « la couverture vaccinale chez les jeunes filles avoisine les 20 %, loin de l’objectif fixé par le plan Cancer (60 %) ».
Ce collectif soutient la décision de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui a saisi la commission technique des vaccinations (CTV) de la Haute Autorité de santé pour « évaluer la pertinence d’une recommandation dite de vaccination universelle ». Si les signataires sont optimistes quant aux conclusions que devrait rendre la CTV, il craint que cette décision soit tardive alors que « les données scientifiques et médico-économiques sont déjà abondantes et disponibles » et ont incité une vingtaine de pays à adopter une stratégie de vaccination universelle. Ce communiqué commun rappelle que nombre d'organisations appellent déjà à cette vaccination universelle contre les papillomavirus, telles que la Ligue contre le cancer, le Conseil économique, social et environnemental, l'Institut national du cancer, Santé publique France ou encore l'Académie nationale de pharmacie qui a publié ses recommandations dans ce sens en février dernier.
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