Issue de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2023, cette nouvelle mesure (« mon test IST ») est déployée dans tous les laboratoires de biologie médicale en ville comme à l’hôpital en réponse à l'augmentation des IST*. Elle concerne les assurés sociaux, leurs ayants droit ainsi que les bénéficiaires de l’aide médicale d’État (AME), et vient s’ajouter au remboursement intégral du dépistage du VIH, en place sans limite d’âge depuis le 1er janvier 2022.
Une prise en charge à 100 % pour les moins de 26 ans
Avec cette nouvelle mesure, la prise en charge de l’assurance-maladie pour le dépistage de ces quatre IST à la demande du patient est de 100 % pour les moins de 26 ans et de 60 % pour les autres assurés. L’assurance-maladie encourage d’ailleurs les pharmaciens à recommander ce dépistage des IST à leur patientèle et leur(s) partenaire(s) en cas de doute, de rapport sexuel non ou mal protégé, de souhait d’arrêt de préservatif ou de signes de maladie sexuelle.
Pour bénéficier de la prise en charge de ce dépistage sans ordonnance et sans rendez-vous, le patient doit se rendre dans un laboratoire de biologie médicale (LBM) pour y remplir un auto-questionnaire. Ce dernier permet au biologiste médical (et lui seul) de l’orienter vers les dépistages les plus pertinents.
En cas de résultats positifs (communiqués par appel téléphonique ou lors de la venue du patient au LBM), le biologiste doit alors rediriger le patient vers une structure de soins adaptée et lui transmettre des messages de prévention sur les risques de grossesse et de transmission d'IST aux partenaires sexuels.
Lorsqu’ils sont négatifs, « les principales informations sur les moyens de prévention en santé sexuelle doivent être communiquées au patient », rappelle l’Ordre des pharmaciens (CNOP), qui a partagé sur son site (les communications, focus sur, les actualités) le kit de procédure de l’assurance-maladie, qui contient la marche à suivre : enregistrement du patient, vérification du résultat, orientation, etc.
Enfin, les mineurs souhaitant garder ce dépistage secret, le médecin biologiste peut se dispenser d’obtenir le consentement d’un des titulaires de l’autorité parentale ( cf. article L.1111-5 du code de la santé publique). Dans ce cas, le mineur doit se faire accompagner d’une personne majeure de son choix ou se rendre dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD).
*Selon un Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de Santé publique France, entre 2020 et 2022, les infections à Chlamydia trachomatis ont progressé de 16 %, les cas de gonococcies ont augmenté de 91 % et les cas de syphilis de 110 %.
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