Olivier Véran prend la succession d’Agnès Buzyn au ministère de la Santé. Ce neurologue hospitalier, député de l’Isère, n’est pas un inconnu des professionnels de santé qui ont salué l’arrivée d’un homme maîtrisant les dossiers et sensible aux liens ville hôpital.
Olivier Véran, qui avait été pressenti au moins à deux reprises (au cours de la campagne présidentielle et dans le cas d’une potentielle candidature d’Agnès Buzyn aux élections européennes) pour le poste de ministre de la Santé, accède finalement à la tête de l'avenue de Ségur. Bien que la « désertion » d’Agnès Buzyn, en pleine crise de l’hôpital, du coronavirus et de la réforme des retraites, ait été dénoncée par de nombreux professionnels de santé, ces mêmes commentateurs semblent rassurés. Avec Olivier Véran, député LREM de l’Isère et praticien hospitalier, c’est un expert qui reprend les dossiers en cours.
Rapporteur général de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, il a été à l’origine de nombreux amendements dans des projets de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2018, 2019 et 2020, rapporteur du budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale et cheville ouvrière du plan gouvernemental, Ma santé 2022. Il est « un fin connaisseur de nombreuses questions de santé », commente Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), qui en attend une action « dans la continuité de ce qu’a fait Agnès Buzyn ». Par ailleurs, « je le sais très attaché aux liens ville hôpital et j'attends qu'il soutienne la réorganisation des soins primaires, notamment la création des CPTS dans les territoires », ajoute Gilles Bonnefond. « Jusqu’à présent nous avons été non seulement entendus mais aussi consultés par Olivier Véran, avec lequel nous ne cessons de travailler depuis le quinquennat de François Hollande », rappelle de son côté, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), qui tient à saluer la rapidité de sa nomination : « il va pouvoir reprendre les rênes immédiatement ».
Pour preuve, indiquent les deux syndicats de pharmaciens, la réunion au ministère de la Santé au sujet du projet de loi Accélération et simplification de l'action publique (ASAP), prévue ce soir à 18 heures, est maintenue. Il en est de même pour la réunion de coordination sur le coronavirus, demain à 9 heures.
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