Alors que le nombre de tests Covid hebdomadaire baisse progressivement, le gouvernement évoque ses pistes d’organisation pour l’après 15 octobre. La fin de leur prise en charge, sauf sur prescription, pourrait entraîner la génération de QR codes différents (pour le passe sanitaire) selon la raison pour laquelle le test est demandé.
Le nombre de tests Covid réalisés ces 7 derniers jours s’élève à 4,48 millions, soit une baisse d’environ 10 % par rapport à la semaine précédente. Les tests antigéniques, au nombre de 3,1 millions, restent les plus utilisés devant les PCR (1,2 million) et les autotests supervisés (140 000). Pour Fabrice Camaioni, président de la commission métier de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), cet infléchissement est principalement dû au recul des besoins en tests pour participation à des loisirs pendant les vacances ainsi qu’à l’effet de la vaccination.
La réunion avec la task force tests, qui s’est tenue hier, a surtout permis au gouvernement de présenter ses pistes de travail pour l’après 15 octobre, date à laquelle la prise en charge des tests Covid-19 va prendre fin, sauf sur prescription d’un professionnel de santé. Une prescription qui ne serait donc pas, en l’état des discussions, réservée aux seuls médecins mais aussi aux pharmaciens. La question qui préoccupe le plus la FSPF est la définition des populations éligibles. « Notre volonté est de ne pas pénaliser les personnes qui, logiquement, doivent être prises en charge dans le cadre de leur activité professionnelle, des personnes cas contact ou des personnes en cours de vaccination », explique Fabrice Camaioni.
Selon Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), deux profils de patients ont été définis. Ceux qui ont besoin d’être dépistés parce qu’ils sont cas contact ou présentent des symptômes. Ils bénéficieraient d’une prescription pour prise en charge du test et un QR code serait émis avec le résultat. S’il est positif, le QR code pourrait servir comme preuve d’une infection passée et être intégré au passe sanitaire après 11 jours. S’il est négatif, le QR code ne pourrait être lu que pour le passage aux frontières et non pour pratiquer des activités de loisirs. Le second profil concerne les dépistages de convenance, pour aller au restaurant par exemple. Dans ce cas, aucune prescription ne serait délivrée et le test ne serait pas pris en charge. Le QR code généré pourrait cette fois être lu partout et notamment pour les activités de loisirs.
« Ces propositions n’ont pas encore été arbitrées. Nous avons cependant demandé dans quelle catégorie se situeraient les personnes ayant besoin d’un test pour un soin programmé et si l’entrée en vigueur du dispositif ne pouvait être repoussée. La task force a aussi envisagé deux tarifs différents selon ces profils, que nous rejetons pour éviter les complications, tout en réaffirmant que nous ne voulons plus de baisse tarifaire, nous en avons déjà subi deux », ajoute Pierre-Olivier Variot.
Jusqu'à présent, l'impact économique de l'arrêt de la prise en charge des tests au 15 octobre sur le réseau officinal n'a pas été abordé. « On savait que ce n'était pas une activité pérenne », rappelle néanmoins Fabrice Camaioni. Quelles que soient les pistes finalement retenues, la FSPF demande que les pharmaciens soient prévenus assez tôt, notamment de la date à laquelle les autotests supervisés ne seront plus pris en charge afin d'éviter les surstocks.
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