Alors que plus de 7,5 millions d'autotests vont être distribués gratuitement cet été, notamment sur les plages et les lieux de vacances, un site Internet vient d'être lancé pour permettre aux utilisateurs de renseigner leur résultat, qu'il soit positif ou négatif.
Opérationnelle depuis ce lundi, la plateforme « monautotest.gouv.fr », dont la création avait été annoncée par un décret publié au « Journal officiel » du 19 juin, doit donc permettre de collecter l'ensemble des résultats des autotests afin de « produire des résultats agrégés destinés au suivi épidémiologique et à l'analyse statistique des administrations et organismes intervenant dans la gestion de l'épidémie de Covid-19 ». Jusqu'à présent, les patients testés positifs (via autotest) devaient ensuite faire un test PCR pour confirmer le résultat et assurer le traçage. Les résultats des personnes testées négatives (et ceux des personnes qui ne faisaient pas confirmer leur résultat) n'étaient donc renseignés nulle part.
Aucune obligation ne sera cependant faite aux utilisateurs d'autotests qui seront libres de renseigner ou non leurs résultats sur cette nouvelle plateforme. Pour ceux qui décideront de le faire, il suffit de créer un compte, puis d'indiquer les conditions de réalisation de l'autotest (date et lieu), quelques informations personnelles (nom, prénom, date de naissance, sexe), la nature du résultat (positif, négatif ou indéterminé) et enfin donner son consentement afin que les données « soient utilisées à des fins statistiques ou épidémiologiques ». Les informations personnelles sont pseudonymisées et les résultats des autotests ne seront conservés dans la base de données que pendant trois mois. Aucune preuve n'est toutefois demandée aux personnes qui entreront leurs résultats sur la plateforme. Il est donc tout à fait possible de créer un faux profil et d'envoyer des informations complètement erronées sans que personne ne puisse le contrôler.
Dans un avis rendu le 16 mars 2021, la Haute Autorité de santé (HAS) s'était émue que la traçabilité des autotests ne soit pas garantie, avec le risque que cela « impacte l’évolution de l’épidémie ou encore les mesures d’isolement ou la recherche des cas contacts ». Pas sûr que le lancement de « monautotest.gouv.fr » ne suffise à lever tous les doutes de la HAS.
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