La Haute Autorité de santé (HAS) recommande un vaccin anti-Covid, celui de Pfizer/BioNTech, aux enfants de moins de quatre ans à risque de formes graves. Une première en France.
Dans un avis rendu ce lundi 19 décembre, la HAS se prononce en faveur de l'élargissement de la vaccination contre le Covid-19 « aux enfants âgés de 6 mois à 4 ans révolus, à risque de forme grave de la maladie et de décès ». Cette primo-vaccination « est désormais possible avec le vaccin Comirnaty de Pfizer », ajoute la HAS. Ce vaccin a en effet obtenu une extension d'indication pour cette classe d'âge le 25 novembre. L'autorité sanitaire recommande également « de vacciner les enfants de cette catégorie d'âge vivant dans l'entourage de personnes immunodéprimées ou ne répondant pas à la vaccination ». Le ministère de la Santé a désormais la charge de suivre, ou non, les préconisations de la HAS.
Si une telle recommandation est inédite dans notre pays, la HAS a cependant décidé de ne pas aller aussi loin qu'aux États-Unis, où le vaccin Comirnaty est recommandé pour l'ensemble des enfants âgés de 6 mois à 4 ans. L'avis des autorités sanitaires françaises est également beaucoup plus resserré que celui donné par leurs homologues européennes voici quelques semaines. Celles-ci avaient en effet recommandé le vaccin de Pfizer/BioNTech pour l'ensemble des bébés de six mois à quatre ans, jugeant que les bénéfices l'emportaient sur les risques, et donné leur feu vert à un autre vaccin, celui de Moderna, pour l'ensemble des bébés de six mois à cinq ans.
Concernant le vaccin Comirnaty, la HAS rappelle en outre que sa posologie « a été adaptée à 3 microgrammes/dose pour les enfants âgés de moins de 5 ans. (Comirnaty) doit être administré selon un schéma vaccinal à trois doses, avec un premier intervalle de 3 semaines, puis un second intervalle d'au moins 8 semaines ». Les experts de la HAS listent également les comorbidités pouvant justifier la vaccination anti-Covid chez les enfants de cette tranche d'âge : « cardiopathies congénitales, maladies hépatiques chroniques, maladies cardiaques et respiratoires chroniques, maladies neurologiques, immunodéficience primitive ou induite par médicaments, obésité, diabète, hémopathies malignes, drépanocytose, trisomie 21 (mais aussi) cancer récent, maladie rénale chronique ou handicap neurologique ».
Par ailleurs, la HAS a rendu un autre avis ce 19 décembre. Elle valide l'utilisation du vaccin Nuvaxovid (Novavax) en primo-vaccination chez les adolescents âgés de 12 à 17 ans, si ces derniers ne peuvent ou ne souhaitent pas être vaccinés avec un vaccin à ARNm.
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