La Haute Autorité de santé (HAS) s'est prononcée sur la stratégie vaccinale contre le Covid-19 pour l'année 2023. Elle recommande de mettre en place une campagne de rappel à l'automne pour les personnes à risque de forme sévère et conseille de permettre aux personnes à très haut risque de bénéficier d'une dose de rappel dès le printemps.
Comment va se dérouler la campagne de vaccination anti-Covid en cette année 2023 ? Alors que l'épidémie est en net recul ces dernières semaines, même si le SARS-CoV-2 circule toujours sur le territoire, la HAS a rendu un avis à ce sujet le 24 février. Pour l'autorité sanitaire, la priorité est désormais de cibler les populations les plus à risque face au virus. Elle recommande en effet « l'administration d'une dose de rappel à l'automne 2023 pour les personnes à risque de forme grave de la maladie (comorbidités, personnes âgées de 65 ans et plus, femmes enceintes) ainsi que les personnes de leur entourage ou en contact régulier avec elles (dont les professionnels des secteurs sanitaire et médicosocial) ».
Comme ce fut le cas cet automne, la HAS préconise d'associer la prochaine campagne de vaccination anti-Covid avec celle de la grippe saisonnière. « D'un point de vue pratique et pour des raisons de mobilisation et de logistique, il paraît pertinent de coupler la campagne de vaccination automnale contre le Covid-19 à celle de la grippe qui cible les mêmes populations, et de considérer que la date de début de la campagne contre le Covid-19 sera déterminée par la date de début de celle contre la grippe saisonnière », conseille en effet la HAS.
En plus de cette campagne de vaccination automnale, la HAS donne une recommandation spéciale pour « les personnes âgées de 80 ans et plus, les personnes immunodéprimées et les personnes à très haut risque de la maladie ». Parce que la protection vaccinale diminue plus vite chez ces dernières, elles devront pouvoir bénéficier d'un rappel supplémentaire dès le printemps, si la dernière dose ou infection remonte à plus de 6 mois. Pour ces patients particulièrement vulnérables, la décision d'administrer une dose de rappel supplémentaire devra tenir compte de leur situation médicale et sera prise « dans le cadre d'une décision médicale partagée avec l'équipe soignante ».
Compte tenu de la situation épidémiologique actuelle, (avec un variant dominant, Omicron, moins virulent que ses prédécesseurs), la HAS « ne recommande plus la primovaccination contre le Covid-19 en population générale ». Néanmoins, elle insiste sur l'importance « de laisser la possibilité à toute personne qui en exprime la demande de pouvoir bénéficier d'une dose de rappel et de pouvoir se faire rembourser cette vaccination ». Enfin, la HAS estime « qu'il ne faut pas exclure la possibilité de mettre en place à tout moment une campagne de vaccination si la situation épidémiologique le justifie, en particulier pour les personnes immunodéprimées et/ou vulnérables, voire à plus large échelle en population générale compte tenu du caractère imprévisible de l'émergence des variants ».
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