Le mercredi 22 juin se tiendra le premier Conseil des ministres post-élections législatives. À cette occasion, le gouvernement présentera un projet de loi afin de conserver la possibilité d'appliquer certaines mesures pour lutter contre le Covid après la fin de l'état d'urgence sanitaire.
Si la plupart des mesures d'exception prises pour lutter contre le Covid-19 ont été progressivement abandonnées au cours des derniers mois avec l'amélioration de la situation sanitaire, l'état d'urgence sanitaire, en vigueur jusqu'au 31 juillet, permet d'y revenir à tout moment si besoin. Au-delà de cette date, certaines mesures ne pourront plus être appliquées, sauf si une loi permettant de conserver certaines dispositions est votée entre-temps. C'est l'objet du projet de loi qui sera présenté mercredi prochain en Conseil des ministres. À l’heure actuelle, nul ne connaît le contenu précis de ce projet de loi. Un contenu qui dépendra peut-être en partie des résultats du second tour des élections législatives, qui détermineront si le pouvoir en place conserve ou non la majorité absolue à l'Assemblée.
Avant d'en savoir plus, la semaine prochaine donc, les syndicats se positionnent d'ores et déjà. « Ce que nous attendons de ce projet de loi c'est de pouvoir continuer à appliquer les mesures de l'état d'urgence sanitaire qui concernent la prévention tant que l'épidémie n'est pas déclarée éteinte par l'OMS, précise Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Cela concerne donc la distribution des masques, les tests antigéniques et les vaccins. Au sujet de ces derniers, il est important pour nous que soit prolongé la possibilité pour les préparateurs de vacciner en officine sous la supervision d'un pharmacien. » Une volonté partagée par l'Union nationale des pharmaciens de France (UNPF) qui appelle elle aussi « à inscrire dans le droit commun la possibilité pour les préparateurs de vacciner au sein de l’officine, afin d’assurer, dans les meilleures conditions, la participation des équipes officinales aux prochaines campagnes de vaccination prévues dès l’automne prochain ». Sans quoi, « les pharmacies risquent de manquer de bras » , alerte Christophe Le Gall, président de l'UNPF.
Au lendemain des résultats du second tour des législatives, le lundi 20 juin, les syndicats pourront entamer des discussions concrètes avec le ministère. Deux autres sujets majeurs seront sur la table. Premier d'entre eux : le maintien ou non des systèmes informatiques Si-Dep et Vaccins Covid, deux dispositifs dérogatoires qui doivent théoriquement être fermées le 31 juillet avec la fin de l'état d'urgence sanitaire. Second dossier chaud : la réintégration ou non des personnels soignants non vaccinés ou partiellement vaccinés, sujet qui pourrait bien donné lieu à des débats animés.
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