Suite à la décision gouvernementale, près de la moitié des 835 centres commerciaux ont dû fermer leurs portes au 31 janvier, parce qu’ils dépassaient la jauge des 20 000 m2. Une mesure considérée comme un « troisième confinement » par les 25 000 commerces non alimentaires concernés. Ils pourront cependant percevoir des compensations, notamment une prise en charge de leur loyer, a promis Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, au lendemain de cette fermeture. Par ailleurs, le ministre a également annoncé que tous ces commerces auront accès au fonds de solidarité, soit des aides équivalentes à 20 % du chiffre d’affaires de 2019, plafonnées à 200 000 euros par mois.
Des indemnisations rapides et totales dont ne peuvent bénéficier, au centre commercial Saint-Sébastien à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), aux Arcades de Nancy ou encore à l'Espace Anjou d'Angers, les pharmacies qui continuent de travailler, car non soumises à cette fermeture administrative. Or la question du loyer est la plus sensible pour ces pharmaciens. En effet, selon le réseau CGP, le loyer moyen d’une pharmacie de centre commercial atteint 2,23 % du chiffre d’affaires, soit 65 400 euros en moyenne, quand il est d’environ 26 887 euros (1,49 % du CA) sur l’ensemble du réseau*.
Les pharmaciens pourront-ils espérer une baisse de loyer l’année prochaine dans la mesure où leur loyer est basé sur tout ou partie de leur activité ? Pas si sûr, comme le remarque Olivier Poullain, responsable régional de Pharmathèque en Provence-Côte d’Azur, « l’indexation du loyer au chiffre d’affaires, en vigueur à une certaine époque, n’est plus forcément d’usage aujourd’hui ». Face à la situation inédite que connaît la profession – et les foncières -, les aménagements se font plutôt au cas par cas. Chaque centre commercial possédant ses propres conditions de location mais surtout chaque pharmacien négociant avec son bailleur. « Nous avons ainsi des cas où, lors du premier confinement, des arrangements se sont mis en place, des titulaires ont bénéficié d’une réduction de loyer pendant la période. Tout est question d’entente entre locataires et bailleur », constate Olivier Poullain.
*Chiffres 2016.
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