Les pharmaciens et les médecins généralistes seront désormais consultés sur les médicaments ainsi que sur leurs attentes et leurs difficultés, à travers un réseau de correspondants régionaux. Un dispositif inédit créé par l’agence du médicament en concertation avec les représentations professionnelles.
Sur l’ensemble du territoire, des binômes composés d’un pharmacien et d’un médecin généraliste seront invités à s’exprimer régulièrement sur les médicaments et les dispositifs médicaux. Et au-delà, sur leurs pratiques, leurs attentes et les éventuelles difficultés rencontrées par eux-mêmes ou leurs patients.
Une démarche inédite mise en place par l’Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM), le Collège de la médecine générale (CMG), ainsi que les deux syndicats de la profession, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Pour sa première année, le réseau est constitué de 100 correspondants organisés en 50 binômes qui se sont choisis mutuellement et vont travailler en tandem.
Ces professionnels de terrain - exerçant en ville, en milieu rural, en métropole ou en Outre-mer - seront sollicités au travers de courtes enquêtes dont le thème et les questions seront décidés en concertation entre les 4 partenaires. Ce dispositif vise à enrichir les réflexions de l’ANSM, notamment en termes de mesures de sécurisation de l’utilisation de produits de santé. Voire de recueillir la réaction des professionnels à propos de thématiques de nature réglementaire. L’objectif est en effet de contribuer à l’amélioration du bon usage de ces produits. « Les binômes pourront également faire remonter des problématiques, des idées ou des initiatives issues de leur quotidien », proposent les instances à l’origine du projet.
Car, comme le précise Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO, il est important que « l’ANSM s’investisse au cœur des territoires, au plus près des patients et des professionnels de santé, en leur donnant la parole. Grâce à ce réseau, nous allons mieux appréhender les questionnements des médecins et des pharmaciens, la vision de chacun, nous enrichir mutuellement de nos pratiques et adapter les mesures au terrain afin de mieux sécuriser l’utilisation des produits de santé ». Philippe Besset, président de la FSPF, espère de son côté qu’à l’issue de cette phase pilote, le dispositif intégrera davantage de binômes « afin d’améliorer la représentativité ». Le regard croisé généraliste/pharmacien est également salué par Paul Frappé, président du CMG : « S’appuyer sur des binômes médecin généraliste-pharmacien d’officine pour pouvoir observer des deux côtés la même ordonnance, le même patient, le même questionnement est inédit et va être très vertueux pour nos métiers et nos patients. »
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