• FSPF : réduire la dégressivité de la MDL
Face à la dégradation inquiétante de l’économie, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) plaide pour la modification d’urgence de l’arrêté de marge afin de diminuer la dégressivité de la marge dégressive lissée (MDL) actuelle. Elle souhaite également - dans l’esprit de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) - une adaptation du mode de rémunération afin de valoriser les prestations pharmaceutiques. La FSPF demande aussi la remise en cause de l’intégration du budget médicament dans le forfait de soins des EHPAD* qui, selon le syndicat, risque de provoquer des dégâts économiques irréparables pour de nombreuses officines, tout en remettant en cause l’égalité d’accès aux soins pour les personnes âgées.
• USPO : injecter 300 millions d’euros
D’accord pour une revalorisation de la MDL, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) demande toutefois qu’elle s’accompagne de l’injection de 300 millions d’euros de marge dans le réseau. Pour l’organisation, l’une ne pouvant aller sans l’autre. À l’heure où l’on cherche à relever la marge des officinaux, il lui paraît évident qu’il faille arrêter les grands conditionnements responsables, selon elle, de 100 millions d’euros de perte de marge chaque année. L’USPO préconise également le financement des missions du pharmacien correspondant à partir du fonds d’intervention pour la qualité et la coordination des soins (FIQCS). Parallèlement, le syndicat souhaite que la possibilité de créer des pharmacies à usage intérieur (PUI) dans les maisons de retraite soit écartée, afin que les pharmaciens ne perdent pas ce marché. Autre revendication de l’USPO : le développement de la prise en charge par les organismes complémentaires du conseil pharmaceutique et des médicaments conseillés, y compris pour les bénéficiaires de la CMU.
• UNPF : valoriser les prestations et services
Pour l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF), la position critique de l’officine impose un déblocage de la situation avant l’été 2010. Le syndicat présidé par Claude Japhet estime qu’il y a urgence à rendre plus linéaire la MDL actuelle, celle-ci étant inadaptée à la faible évolution de l’ONDAM et à la fragile croissance des marchés. Dès à présent, l’UNPF revendique la valorisation des services et prestations fournis par les officinaux lors de la dispensation de traitements de substitution aux opiacés ou de médicaments à statut particulier, ainsi que pour le suivi des malades chroniques.
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