LES MOIS passent et l’économie de l’officine ne bénéficie toujours pas du ballon d’oxygène dont elle a besoin. Le gouvernement a bien avancé une piste, celle de l’augmentation de 3 centimes d’euros du forfait à la boîte, en échange de l’instauration de nouveaux TFR. Mais le projet, un mélange des propositions formulées par les uns et les autres, a un goût d’inachevé et, au final, ne contente personne. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) estime ainsi que le plan de sauvetage gouvernemental est aussi « insuffisant qu’incohérent ». Ce plan « constitue un véritable camouflet à l’égard de notre profession », poursuit le syndicat qui enchaîne les actions de protestation depuis quelque temps pour « placer le ministère face à ses responsabilités ». Dernièrement, afin de dénoncer le fait que le paracétamol ne soit toujours pas inscrit au répertoire des génériques, la FSPF a donné la consigne de délivrance, pour toute ordonnance prescrivant le célèbre antipyrétique, de la spécialité la moins chère. D’autres actions sont d’ores et déjà prévues si le gouvernement ne revoyait pas son plan. Et, en cas de rupture des discussions avec les pouvoirs publics, la FSPF prévient qu’elle pourrait ne pas prendre part à la négociation avec l’assurance-maladie d’un nouvel objectif de pénétration des génériques pour 2011. L’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) vient, elle, de décider carrément « de ne plus appliquer les termes de l’accord conventionnel avec l’assurance-maladie sur les objectifs de substitution générique pour 2010, tant au plan national, que départemental ou même individuel ». La raison de sa colère ? « La désorganisation évidente du cabinet de la ministre de la Santé à la veille du remaniement et l’absence de signe évocateur d’un prochain rendez-vous de négociation concernant l’économie de l’officine », explique le syndicat, qui dénonce « l’immobilisme » du gouvernement. Les représentants de la profession et ceux du ministère devaient se retrouver à la mi-novembre. Or, aucune date n’est, pour l’heure, avancée. Également insatisfaite des mesures annoncées par le gouvernement, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) estime toutefois que sortir du cadre de la convention peut faire courir à la profession le risque de perdre définitivement le droit de substitution.
L’inquiétude des syndicats
Publié le 15/11/2010
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C. M.
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2789
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