Le prix des autotests va subir une baisse en deux temps, une première interviendra le 15 février, une seconde au 15 mars. Les tests antigéniques devraient eux aussi subir une réduction tarifaire.
Le 15 février, le retour des autotests dans le monopole pharmaceutique va s'accompagner d'une baisse des prix. Une seconde est prévue un mois plus tard, le 15 mars, le prix ne pourra alors excéder 3 euros. Ce geste en faveur du pouvoir d'achat des Français a été demandé hier aux pharmaciens par le ministère de la Santé. Cette décision est prise unilatéralement par le gouvernement. Comme le précise Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), « les pharmaciens doivent être accompagnés dans ce processus de baisse de prix afin qu'il n'y ait pas de surstockage ».
Si la première baisse, dont le taux n'a pas encore été annoncé, peut être comprise pour Pierre-Olivier Variot, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), la seconde réduction de tarif risque de poser problème. « Il ne faut pas que ce prix mette en péril l'approvisionnement auprès des fabricants français. Ce serait pénaliser cette filière ainsi que les patients », résume-t-il. Il indique ainsi que des personnes ayant acheté leur autotest en GMS rencontrent des difficultés de lecture qui les mènent à s'adresser à leur pharmacien. « Ces autotests de fabrication asiatique comportent des fenêtres de lecture trop petites et souvent des barres en diagonale ! Le résultat est par là même très difficile à interpréter », constate-t-il. Autre point de vigilance dans le cadre d'une baisse des prix sur ce produit dont la marge atteint 10 centimes d'euros, les pharmaciens ne perçoivent pas la rémunération de deux euros lorsque l'autotest est acheté sans prise en charge. À titre indicatif, 6 millions d'autotests se sont écoulés en pharmacie au cours de la semaine dernière.
Le ministère a également évoqué hier une baisse de tarif sur les tests antigéniques (TAG). Plus de précisions seront données aux syndicats lors d'une prochaine réunion. Cette baisse fait écho à un changement des tarifs des tests RT-PCR en laboratoire de biologie publié hier au « Journal officiel ». La perspective d'une modification des tarifs des TAG fait d'ores et déjà réagir Pierre-Olivier Variot. « Si le gouvernement veut faire des économies, qu'il s'attaque en premier lieu aux barnums sauvages dans lesquels les TAG sont réalisés dans des conditions de température inadéquates. »
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