Près d’un quart des pharmacies affiliées au groupement est aujourd’hui engagé dans la démarche de certification « Oncopharma ». Un dispositif de suivi des patients atteints d'un cancer mis en œuvre par Totum Lab, qui suscite désormais l’intérêt de pharmaciens indépendants et d'adhérents d’autres groupements.
La certification « Oncopharma » est le cinquième projet mené par Totum Lab, le fonds de dotation du groupement Totum*. Plus d’une cinquantaine de ses adhérents sur 210 suivent aujourd’hui leur parcours de certification, selon le référentiel conçu avec l’Association francophone de soins oncologiques de support (AFSOS). Cette certification nationale, obtenue auprès de l’organisme Cofrac à l’issue d’une formation de 42 heures, livre au pharmacien référent (titulaire ou adjoint) les clés pour accompagner ses patients atteints d’un cancer dans leur traitement, qu’il soit sous forme orale, en milieu hospitalier ou par radiothérapie. Mais surtout, elle lui permet de s’inscrire en interprofessionnalité dans le lien ville-hôpital et dans son territoire. « Il s’agit d’améliorer les pratiques afin d’influer en globalité sur la qualité de vie et de la prise en charge des patients », résume Mehdi Djilani, président du groupement.
Selon lui, cette démarche de certification fait monter en compétences les pharmaciens et leur équipe, et au-delà, toute la profession. Hélène Valque, titulaire à Beaurains (Pas-de-Calais) et membre du groupe de travail, insiste sur le déploiement de toutes les compétences de l’officine au sein de cette certification. « Chaque membre de l’équipe va intervenir au service du patient en fonction de ses capacités : en dermocosmétique, en MAD, en nutrition… », expose-t-elle, ajoutant que cette dynamique contribue à épanouir les salariés de l’officine. En effet, la certification permet à chacun de surmonter ses appréhensions face à la maladie du patient et de disposer d'outils pour aborder avec plus d’aisance le sujet au comptoir. Comme le précise Jérôme Sicard, pharmacien Totum installé à Châlons-en-Champagne, « il ne faut pas oublier qu’il s’agit le plus souvent de patients que nous connaissons de longue date, bien avant l’annonce de leur maladie. Nous allons les accompagner pendant leur maladie et après ».
Cet aspect retient toute l’attention du Dr Mario Di Palma, oncologue à l’hôpital Gustave Roussy (Villejuif). « Le pharmacien, de par sa connaissance de l’environnement immédiat du patient, peut jouer un rôle de vigie et peut contribuer à la prise en charge du patient au-delà de la délivrance du médicament et de la conciliation médicamenteuse. » De fait, comme le précise Hélène Valque, ce suivi à raison d’un entretien par semaine permet d’aller plus loin que les trois entretiens annuels prévus par la convention : « Dans notre démarche de certification, nous prenons le temps de résoudre les problématiques qui surgissent au cours du dialogue avec le patient. » « Les entretiens conventionnels ne constituent que quelques éléments de notre démarche mais nous voulons démontrer désormais aux autorités l’intérêt qu’il y a pour les patients d’étendre ce travail », intervient Jérôme Sicard. Les autres pharmaciens - indépendants ou membres de groupements - ont déjà saisi tout l’enjeu de cette certification. Plusieurs d’entre eux sont déjà inscrits dans les formations ouvertes à Lyon, Toulouse et bientôt Marseille.
* Oncopharma est le cinquième projet après la création du site de référence sur les biomédicaments (www.biomedinfo.fr), l’étude Obvie PMB sur la substitution des médicaments biologiques par des biosimilaires, IPhAN, la certification de compétences, à l’officine, pour un soutien individualisé des parents, avant, pendant et après la naissance du bébé, et enfin l’étude Benz_Halte, menée avec le CHU de Grenoble, sur la déprescription des benzodiazépines,
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