Un médecin allergologue d’Angers (Maine-et-Loire) a été condamné fin novembre pour importation de stupéfiants et distribution de médicaments non autorisés. Il voulait aider une patiente souffrant d'obésité morbide qui devait maigrir avant de subir une opération. Et affirme qu’il ne savait pas que le médicament en question était classé comme stupéfiant.
Il y a un an, la brigade de sécurité intérieure d’Angers inspecte un colis et tombe sur des flacons de phentermine, un dérivé d’amphétamine interdit en France et utilisé comme médicament coupe-faim aux États-Unis. Son destinataire ? Un allergologue français qui, placé en garde à vue, explique qu’il a passé commande pour aider l’une de ses patientes atteinte d'obésité morbide. Celle-ci lui aurait demandé de l'aide pour traduire un site américain sur lequel elle comptait se fournir en phentermine, un médicament qui l’aiderait à perdre du poids avant une opération. Pire, le médecin allergologue, clamant sa bonne foi, assure qu’il ne savait pas que ce qu’il faisait était interdit, à tel point qu’il a même précisé avoir déjà commandé ce produit selon le même circuit deux ans plus tôt dans le même but.
En comparution devant le tribunal judiciaire d’Angers le 26 novembre 2021, le médecin d’une cinquantaine d’années a reconnu sa culpabilité « par négligence ». Il a été condamné à 2 000 euros d’amende, dont 1 000 euros avec sursis, pour importation de stupéfiants et distribution de médicaments non autorisés. Aucune mention ne sera portée sur son casier judiciaire. L’histoire, racontée par le quotidien régional « Ouest France », ne dit pas ce qu’il est advenu de la patiente à qui les flacons de phentermine étaient destinés.
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