Médicaments vétérinaires

L’exposition des animaux aux antibiotiques recule

Publié le 12/11/2012

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L’exposition globale des animaux aux antibiotiques a baissé de 15,3 % sur les cinq dernières années. Une bonne nouvelle pour la lutte contre l’antibiorésistance, même si les efforts doivent être poursuivis.

Une baisse particulièrement significative dans l’élevage de porcs
Crédit photo : S Toubon

913,6 TONNES. C’est le volume total des ventes d’antibiotiques en 2011, mesuré par l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Cela correspond au tonnage le plus faible depuis 1999, date de début du suivi de ces données. Ce volume a chuté de 31 % en cinq ans et de 10 % entre 2010 et 2011. L’exposition des animaux aux antibiotiques a également baissé depuis 2007, après une phase d’augmentation entre 1999 et 2007. En 2011, elle a diminué de 3,7 % par rapport à 2010. Néanmoins, les chiffres sont très variables en fonction des espèces. L’exposition des porcs et des lapins est celle qui a chuté le plus, de 28,8 % et 26 % respectivement, sur les cinq dernières années, grâce aux efforts menés par ces filières. Entre 2010 et 2011, l’exposition a baissé de 8,6 % pour les porcs et de 6,9 % pour les lapins, contre 4 % pour les volailles, 3,6 % pour les bovins et 1,5 % pour les carnivores domestiques.

Néanmoins, l’ANSES reste très vigilante sur l’utilisation des céphalosporines de 3e et 4e générations et des fluoroquinolones, puisqu’elles sont très importantes en médecine humaine. Depuis treize ans, le niveau d’exposition des animaux aux fluoroquinolones a quasiment doublé et il a été multiplié par 2,5 pour les céphalosporines. Actuellement, la tendance est plutôt à la stabilisation. L’initiative de restriction volontaire de la filière porcine a notamment permis de diminuer de 51,8 % l’exposition des porcs aux céphalosporines de dernière génération entre 2010 et 2011. En revanche, les bovins et les carnivores domestiques ont vu leur exposition augmenter de 5,5 % et 33,9 % respectivement. Et l’exposition des volailles aux fluoroquinolones a augmenté de 6,9 % entre 2010 et 2011. Des évolutions qui préoccupent l’ANSES, qui constate qu’il « reste des efforts à faire, en particulier chez les bovins, les animaux domestiques et les volailles. Il faut que les filières s’y investissent, réclame l’Agence, qui note que lorsque c’est le cas, on observe des résultats rapides ».

ANNE-GAËLLE MOULUN