Parce que le tabagisme est responsable de nombreuses comorbidités et qu’il arrive en tête des facteurs de risque de cancers, l’arrêt du tabac est la stratégie de premier choix pour réduire le risque de développer ou d’aggraver une maladie. Première cause de mortalité évitable en France, le tabac est hautement addictif. Selon la Haute Autorité de santé (HAS) dans ses recommandations de bonne pratique à l’arrêt de la consommation de tabac d’octobre 2014, il présente même « le potentiel addictif le plus fort parmi l’ensemble des substances psychoactives, devant l’héroïne, l’alcool et la cocaïne ». Ainsi, même lorsqu’il y a urgence à arrêter de fumer face à une maladie, certaines personnes n’y parviennent pas. « En moyenne, il faut 5 à 7 tentatives avant d’arrêter de fumer. Et 97 % des fumeurs qui arrêtent sans aucune aide échouent. D’où la nécessité pour le fumeur d’être aidé », souligne le groupe Pfizer.
Santé mentale
Un accompagnement à renforcer pour les patients dépressifs. En effet, s’appuyant à nouveau sur un document de la HAS, Pfizer rappelle que « le pourcentage de troubles dépressifs majeurs est deux fois plus élevé chez les fumeurs par rapport aux non-fumeurs » et qu’« un fumeur ayant des antécédents de dépression majeure a deux fois moins de chance d’arrêter de fumer que celui qui ne présente pas d’antécédents ». Ces patients sont donc une cible à privilégier, d’autant que, « contrairement à ce qu’on pensait auparavant, le tabagisme ne fait qu’aggraver la dépression, l’anxiété et le stress ; et inversement l’arrêt du tabac a un impact nettement positif sur la santé mentale », explique le Pr Henri-Jean Aubin, tabacologue et psychiatre à l’hôpital Paul Labrousse à Villejuif (Val-de-Marne). Mais encore faut-il parvenir à les convaincre. « Ces fumeurs dépressifs ont plus de difficultés que les autres, c’est pourquoi l’accompagnement par un médecin et par des traitements est primordial pour réussir un arrêt durable », ajoute le Pr Aubin.
Forte dépendance
L’occasion pour Pfizer de rappeler que le Champix (varénicline) a été réhabilité, notamment par l’essai EAGLES publié dans « The Lancet » en 2016, et qu'il est remboursé en France depuis 2017. Non seulement les taux d’abstinence pendant les semaines 9 à 12 étaient significativement plus élevés chez les fumeurs traités par varénicline versus placebo, mais l’étude a également conclu à l’absence d’augmentation significative de l’incidence des événements indésirables graves dans les groupes varénicline, bupropion (Zyban) et substituts nicotiniques par rapport à un placebo. La stratégie de sevrage tabagique reste inchangée, à savoir les substituts nicotiniques sont le traitement de première intention et doivent être utilisés à une dose optimale sur une durée suffisante d’au minimum trois mois. En cas d’échec, la varénicline ou le bupropion peut être proposé en deuxième intention aux fumeurs fortement dépendants, voire résistants.
D'après une Web conférence du Laboratoire Pfizer.
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