Quels médecins sont consultés, quels médicaments sont les plus prescrits en cas d’eczéma ? Une enquête, menée auprès de 1 201 patients, fait le point sur leur prise en charge.
L’Association française de l’eczéma a mené l’enquête* auprès de 1 201 patients atteints de formes légères (804 personnes) ou modérées à sévères (397 personnes) de la maladie, afin de mieux connaître leur parcours de soins et leur prise en charge.
À la question « au cours des 12 derniers mois, quels types de traitement, topique ou systémique, ont été prescrits au moins une fois ? », les patients citent, en traitement local, en premier lieu les dermocorticoïdes. Ils sont de loin les plus prescrits (chez 83 % des sujets). Les crèmes hydratantes suivent avec 71 % d'utilisation. Moins couramment, on retrouve des ordonnances pour des dermocosmétiques émollients (27 %) et des préparations magistrales du pharmacien (16 %).
En traitement systémique, c’est la ciclosporine qui se distingue, ayant été prescrite à 41,72 % des patients, suivie des biothérapies qui sont en forte progression. En effet, ces dernières ont été prescrites à 22,16 % des patients en 2023, contre 7,6% en 2022. Parmi les autres traitements systémiques, on retrouve le méthotrexate (16,47 %) et les inhibiteurs de janus kinase (JAK) (7,19 %). Toutefois, « on note une proportion significative des patients (44 %) qui n'a reçu aucun des traitements médicaux mentionnés, et 15 % ne savent pas quels traitements leur ont été prescrits », rapporte l’association de patients.
En règle générale, les patients sont plutôt satisfaits de leur traitement (83 %). Ce qui laisse néanmoins 17 % d’entre eux qui considèrent que celui-ci ne leur convient pas.
Pour leur prise en charge, comme en 2022, le médecin généraliste reste le premier interlocuteur des patients atteints d’eczéma atopique : 57 % (+5 points vs 2022) le consultent pour leur pathologie. Les patients s’orientent ensuite vers les dermatologues privés (41 % vs 38% en 2022), suivis des dermatologues hospitaliers (16 % vs 8,3% en 2022).
Enfin, un tiers des patients estiment manquer d’information et plus de 20 % manquer de soutien psychologique. « Au cours des 7 derniers jours, 34 % des patients (et surtout les hommes 40 %) déclarent en effet avoir manqué d’information pour gérer efficacement leur eczéma. En cas de forme modérée/sévère, tout sexe confondu, le chiffre atteint 36,78 % », révèle le sondage. De même, « 23 % des femmes et 21 % des hommes aimeraient avoir plus de soutien psychologique pour gérer les répercussions mentales de la maladie. En cas d’eczéma modéré/sévère, quel que soit le sexe, plus d’un tiers des patients (31 %) expriment ce besoin ».
* Le Baromètre de l’Association française de l’eczéma a été réalisé du 1er juin au 20 juillet 2024, par questionnaire en ligne, avec le soutien institutionnel d’Almirall, de Sanofi, d’Eucerin, et Abbvie.
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