COMME LE MÊME variant génétique est associé à la fois au bêta-carotène et au gamma tocophérol, les chercheurs émettent l’hypothèse que la protéine en question joue un rôle important dans la maladie. Ce que semble corroborer le fait que la protéine est retrouvée à des taux relativement abondants dans le pancréas au niveau des îlots producteurs d’insuline. Elle y assure le transport du zinc au sein des cellules bêta de Langerhans.
Le variant SLC30A4 est l’un des 18 gènes associés à un risque modéré de la maladie. Près de 50 à 60 % des Américains seraient porteurs des deux copies du variant. Mais comme le souligne le Pr Butt, l’un des auteurs de l’étude : « Alors que de nombreux facteurs de risque génétique sont identifiés, aucun d’eux pris isolément, ni même tous ensemble, ne parviennent à expliquer la prévalence du diabète de type 2 ».
L’apport de vitamines à tester.
Il ne s’agit pour l’instant que d’une association entre un gène de prédisposition et deux vitamines. Rien ne permet encore de dire que l’apport alimentaire de l’une ou l’autre vitamine modifie l’apparition du diabète. Leur influence respective sur le diabète et les mécanismes mis en jeu dans cette association restent à éclaircir. « On ne peut pas dire à partir de cette seule étude : la vitamine E est mauvaise pour vous », commente un autre chercheur, le Dr Patel. Ce d’autant qu’aucune association délétère n’a été observée entre le variant SLC30A4 et une autre forme de vitamine E retrouvée dans les compléments alimentaires, l’alpha tocophérol. L’équipe du Pr Butt cherche d’ores et déjà à préciser l’influence de l’apport des deux vitamines sur l’apparition du diabète dans une nouvelle étude chez la souris.
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