ALAIN BOMBARD, célèbre naufragé volontaire, avait passé 65 jours sur l’Hérétique pour démontrer que l’on pouvait réchapper d’une telle épreuve. Ce record vient d’être multiplié par 6, par un modeste pêcheur mexicain. José Salvador Alvarenga, 37 ans, a en effet été retrouvé, sain et sauf, après 13 mois de dérive dans le Pacifique. Parti avec un compagnon d’une quinzaine d’années, décédé, lui, au bout de quatre mois, le pêcheur raconte s’être nourri de viande d’oiseaux et de poissons crue, de sang de tortue et même d’urine. Découvert alors que son embarcation venait d’échouer sur un atoll des îles Marshall, à 12 500 km de son point de départ, l’homme, de constitution solide, n’a pas paru particulièrement dénutri ni déshydraté. D’où les soupçons qui ont très vite plané sur la véracité de son témoignage. Le Dr Jean-Yves Chauve, médecin français des courses au large, se dit ainsi « plutôt sceptique sur cette histoire quant à sa durée ». Ce qui est, selon lui, le plus étonnant, c’est que le naufragé ne montre aucun signe de carence en vitamine C, tel un déchaussement des dents ou des gencives qui saignent. Sans compter que son alimentation, exclusivement protéique, n’a pas pu lui apporter les glucides indispensables au fonctionnement du corps humain.
Comment l’organisme de José Salvador Alvarenga a-t-il pu se satisfaire d’un tel régime, aussi longtemps ? La réponse, ce sont ses anciens compagnons de pêche qui l’apportent : « La Chancha (surnom signifiant la truie) avait la réputation de pouvoir ingurgiter n’importe quoi, il n’était écœuré de rien. Quand il partait en mer, il mangeait des tortues, des poissons et les oiseaux qui se posaient sur la proue du bateau », racontent-ils. « Lorsqu’il avalait tout cru les sardines utilisées comme appât de pêche, on lui disait, non ! Et lui répondait mais si, il faut tout essayer. » À en croire le rescapé, son jeune compagnon d’infortune n’a pas supporté, lui, ce régime hors norme. Alvarenga raconte qu’il a jeté sa dépouille à la mer. À moins que…
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