À la recherche de nouveaux antibiotiques

Publié le 23/06/2015

Les plantes utilisées en médecine traditionnelle constituent une source potentielle de nouveaux traitements pharmacologiques. Un axe de recherche qui pourrait notamment offrir des réponses à l’antibiorésistance croissante.

Le nombre de bactéries résistantes aux antibiotiques augmente de manière inquiétante. Pour le Dr Tahmina Monowar, médecin et microbiologiste, (cf. Lancet Infect Dis 2014 ; 14 : 549), « l’antibiorésistance constitue une des menaces les plus importantes dans l’histoire de la médecine et des stratégies alternatives ou de nouveaux traitements doivent être développés aussi vite que possible pour juguler ce problème complexe ».

Les plantes médicinales au secours de l’antibiorésistance

Dans de nombreux pays, les plantes sont utilisées en médecine traditionnelle et les plus importantes d’entre elles devraient, selon la microbiologiste, être systématiquement étudiées. En effet, les experts pensent que les espèces de plantes utilisées en médecine traditionnelle abritent des endophytes. « Les endophytes sont des organismes, bactéries ou champignons, qui se développent de manière symbiotique au sein de la plante et sont connus pour aider la plante et ce notamment en la protégeant contre les agents pathogènes », précise le Dr Tahmina Monowar.

Des études en cours

Une récente étude, parue dans The Journal of Ethnopharmacology d’avril 2015, a d’ailleurs conclu à la présence de composés bioactifs impliqués dans les activités antibactériennes de l’extrait d’écorce de Balanites aegyptiaca. Cette plante, encore appelée « dattier du désert », est utilisée dans la médecine populaire togolaise pour le traitement des plaies, de la malaria et des maladies de la peau.
Les extraits hydroalcooliques d’écorce de cette plante ont en effet inhibé in vitro la croissance de souches résistantes (Pseudomonas aeruginosa et Staphylococcus aureus) de façon dose-dépendante.

C. N.