Lutte contre les infections nosocomiales

Le cuivre, une recette en or !

Publié le 13/10/2011

Article réservé aux abonnés

Le métal protège contre les bactéries résistantes
Crédit photo : dr

LUTTER contre les infections nosocomiales grâce à l’utilisation du cuivre ? Nous avions déjà évoqué cette option en décrivant, dans notre édition du 24 mars dernier, l’expérience - diffusée en direct sur le net - menée par le Pr William Keevil, microbiologiste à l’université de Southampton (Angleterre). En seulement 20 minutes, et sous l’œil implacable des caméras, le métal rouge avait fait la preuve de son efficacité bactéricide sur le redoutable staphylocoque doré résistant à la méthicilline (SARM). De l’expérience à l’application médicale, l’hôpital de Rambouillet a sauté le pas. Le 7 octobre, il a inauguré l’arrivée du cuivre dans ses services de pédiatrie et de réanimation. Mains courantes, robinetterie, boutons de porte, interrupteurs, bras de distribution de savon, plateaux roulants, tous ces accessoires aux reflets cuivrés ont désormais remplacé les anciens équipements. Et pour évaluer l’impact de ces installations sur l’incidence des maladies nosocomiales, rien ne viendra modifier les règles d’hygiène et les habitudes des services concernés. En France, les infections nosocomiales frappent 750 000 personnes par an et en tuent 3 500. Le coût d’une telle prévention ? Deux mille cinq cents euros pour les 400 kg nécessaires à l’équipement de l’hôpital de Rambouillet. Soit environ six fois moins cher que les infections qu’il évite.

› D.D.