Une alimentation suffisante, structurée et diversifiée est indispensable pour assurer les besoins en nutriments et micronutriments. De ce fait, tout comportement venant perturber cet équilibre peut entraîner des déficiences.
Le tabagisme en constitue un parfait exemple. Les fumeurs mangent moins et moins bien. L’altération du goût oriente les fumeurs vers des aliments plus sucrés et plus gras. Or, en raison du stress oxydatif induit par le tabagisme, les fumeurs ont des besoins accrus en antioxydants (vitamines A, C, E, vitamines du groupe B, zinc et sélénium). Ils sont donc exposés à un risque de déficience en ces micronutriments en dehors de toute altération de la prise alimentaire (1).
L’alcoolisation chronique est l’archétype du comportement à risque de carence. Les sujets mangent moins, avec une augmentation des calories apportées par l’alcool au détriment des calories non alcooliques. L’apport énergétique global est moindre et la consommation de légumes, de fruits, de produits laitiers et de viandes diminue. Le risque de carence qui en découle est encore accru par la perturbation de l’absorption intestinale des nutriments et micronutriments, la fuite urinaire de magnésium et la surconsommation de vitamines liée au catabolisme de l’alcool (2).
Les toxicomanies entraînent également un risque de dénutrition, secondaire à une réduction des apports énergétiques et des micronutriments, ce qui contribue à une baisse des compétences immunitaires.
Les restrictions que s’imposent de nombreuses femmes jeunes, à type de saut de repas et de grignotage, exposent aux risques de binge eating et de boulimie, avec une possibilité de déficience qualitative et provoquée (vomissements). Une carence peut se manifester particulièrement sur la masse osseuse (voir dossier « Régime autogéré »).
Autre comportement de plus en plus souvent rencontré, là encore chez des femmes jeunes, la pratique sportive excessive, discordante par rapport à la situation nutritionnelle. Le sport en excès crée un stress oxydatif très important, qui nécessite des apports plus élevés en micronutriments (3).
Références
1. Margetts BM, Jackson AA – Interactions between people’s diet and their smoking habits : the dietary and nutritional survey of British adults. BMJ 1993 ; 307 ; 1381-84.
2. Lieber CS – The influence of alcohol on nutritional status. Nutr Rev 1988 ; 46 : 241-4.
3. Pincemail J, Lecomte J, Collart E, Castiaux JP et al. – Stress oxydant, antioxydants et exercice physique. Vaisseaux, Cœur, Poumons 2001 ; 6 : 3 p.
Le tabagisme en constitue un parfait exemple. Les fumeurs mangent moins et moins bien. L’altération du goût oriente les fumeurs vers des aliments plus sucrés et plus gras. Or, en raison du stress oxydatif induit par le tabagisme, les fumeurs ont des besoins accrus en antioxydants (vitamines A, C, E, vitamines du groupe B, zinc et sélénium). Ils sont donc exposés à un risque de déficience en ces micronutriments en dehors de toute altération de la prise alimentaire (1).
L’alcoolisation chronique est l’archétype du comportement à risque de carence. Les sujets mangent moins, avec une augmentation des calories apportées par l’alcool au détriment des calories non alcooliques. L’apport énergétique global est moindre et la consommation de légumes, de fruits, de produits laitiers et de viandes diminue. Le risque de carence qui en découle est encore accru par la perturbation de l’absorption intestinale des nutriments et micronutriments, la fuite urinaire de magnésium et la surconsommation de vitamines liée au catabolisme de l’alcool (2).
Les toxicomanies entraînent également un risque de dénutrition, secondaire à une réduction des apports énergétiques et des micronutriments, ce qui contribue à une baisse des compétences immunitaires.
Les restrictions que s’imposent de nombreuses femmes jeunes, à type de saut de repas et de grignotage, exposent aux risques de binge eating et de boulimie, avec une possibilité de déficience qualitative et provoquée (vomissements). Une carence peut se manifester particulièrement sur la masse osseuse (voir dossier « Régime autogéré »).
Autre comportement de plus en plus souvent rencontré, là encore chez des femmes jeunes, la pratique sportive excessive, discordante par rapport à la situation nutritionnelle. Le sport en excès crée un stress oxydatif très important, qui nécessite des apports plus élevés en micronutriments (3).
Dr Isabelle Hoppenot
D’après un entretien avec le Pr Jean-Louis Schlienger, médecin nutritionniste, Strasbourg.
D’après un entretien avec le Pr Jean-Louis Schlienger, médecin nutritionniste, Strasbourg.
Références
1. Margetts BM, Jackson AA – Interactions between people’s diet and their smoking habits : the dietary and nutritional survey of British adults. BMJ 1993 ; 307 ; 1381-84.
2. Lieber CS – The influence of alcohol on nutritional status. Nutr Rev 1988 ; 46 : 241-4.
3. Pincemail J, Lecomte J, Collart E, Castiaux JP et al. – Stress oxydant, antioxydants et exercice physique. Vaisseaux, Cœur, Poumons 2001 ; 6 : 3 p.
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