Je lis dans « le Figaro » que ceux qui dépensent sans compter sont victimes de l’amygdale, pas celle de la gorge, celle du cerveau. Je ne suis pas surpris. Depuis le temps que je travaille au « Quotidien », j’ai appris qu’il existe un gène, ou une protéine, pour tout et n’importe quoi. L’alcoolisme ? Un gène. La drogue ? Un autre gène. L’obésité ? Encore un autre. Le pari impulsif ? Rien à voir avec une irrépressible pulsion. D’ailleurs, les médecins vous le disent : inutile de lutter contre vos penchants les plus négatifs, de toute façon vous êtes né comme ça. Vous ne pourrez pas combattre votre poids par un régime, ni votre passion pour le whisky par des séances chez Alcooliques Anonymes, ni votre découvert bancaire par l’épargne. Le message est clair : laissez-vous aller. Le vrai problème, c’est que les malandrins de toutes sortes sont au courant. Ils ne font rien de mal, ils obéissent aux diktats de leurs humeurs, comme on disait autrefois. S’ils sont arrêtés, leur meilleur avocat, c’est la génétique.
HUMEUR
Les folies du corps
Publié le 23/07/2010
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› RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2726
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